Le dernier numéro de Tu Es Petrus est paru il y a quelques semaines :
Au sommaire
Editorial : “Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20), abbé Quentin Sauvonnet
Famille : Comment Don Bosco prenait soin des vocations [II], abbé Quentin Sauvonnet
Spiritualité : Retraite spirituelle [VII] : L’humilité, RP Réginal Garrigou-Lagrande
Les psaumes dans la liturgie, abbé Alexis Garnier
Communion des saints : Saint Antoine le Grand, abbé Xavier Garban
Mariologie / L’art et la Foi : Marie et Joseph dans les mosaïques de l’arc de triomphe de Sainte-Marie-Majeure, Romanus
Actualités : “Il faut propose une structure stableaux catholiques fidèles au Saint-Siège et à l’ancien rite latin”, RP Louis-Marie de Blignières
Doctrine : L’intention du ministre des sacrements, abbé Charles Berger de Gallardo
Réflexion sur la notion thomiste de cause instrumentale, abbé Quentin Sauvonnet
L’existence de Jésus, un fait historique avéré. Réponse à Michel Onfray, Robert Brevaley
Histoire : La naissance de la presse catholique au XIXe siècle, Marie-Thérèse Duffau.
On lira notamment l’interview du RP Louis-Marie de Blignières, fondateur et prieur jusqu’en septembre dernier de la Fraternité Saint Vincent Ferrier (Couvent Saint Thomas d’Aquin – Chémeré-le-Roi), pour Tu Es Petrus. Il invite le Pape et le Saint-Siège à sortir de l’impasse de Traditionis Custodes en érigeant une circonscription ecclésiastique dont nous reproduisons une question :
Pour quelles raisons Rome accepterait-elle d’ériger une telle entité alors qu’elle cherche à faire disparaître le rite ancien ?
La réponse à votre question doit tenir compte du temps long qui est celui de l’Eglise. D’une part, la volonté de “Rome”, en dépit de la fameuse Lettre d’accompagnement de Traditionis Custodes, n’est pas si claire que cela. La position du Dicastère du Culte divin de Mgr Arthur Roche est en effet nettement favorable à l’éradication totale des rites traditionnels. Mais il n’arrive pas obtenir un texte décisif du Saint-Père, qui, depuis son Décret en faveur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, semble moins préoccupé par ce dossier. Et le Dicastère pour les religieux se cantonne pour l’instant à sa mission de surveillance de la conformité de la vie des membres des instituts à leurs constitutions.
D’autre part, il faut être circonspect lorsque l’on fait des pronostics pessimistes sur l’avenir de l’Eglise. Le 24 mai 1976, lorsque saint Paul VI a vigoureusement exprimé l’interdiction du rite romain traditionnel, qui aurait prédit que, le 7 juillet 2007, son successeur rendrait son droit de cité à ce rite, en affirmant en outre qu'”en raison de son usage vénérable et antique, il doit jouir de l’honneur qui lui est dû et […] qu’il n’a jamais été abrogé” ?
Dans l’Eglise, on n’a pas de bonnes raisons de se livrer à un désespoir définitif. La solution que nous proposons sera-t-elle mise en oeuvre sous le pontificat du pape François ? Peut-être pas, mais comment présenter cela comme une certitude ? Si elle l’était, ce ne serait pas la première surprise que le Saint-Père, nous réserverait, après les facilités accordées en 2016 et 2017 à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et le Décret de 2022 pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Il est significatif que le père Henri Donneaud, o. p., qui a écrit un article vigoureusement déterminé contre le maintien dans les diocèses du rite romain ancien, considère en même temps que la circonscription ecclésiastique dédiée serait une solution possible pour sortir de la crise “par en haut”. “Il y a place légitime pour la pluralité des rites dans l’Eglise latine, pour autant que chacun d’eux exprime dans la liturgie les traits culturels et spirituels propres d’une Eglise particulière ou d’une famille religieuse.”