Le site de la CEF évoque le rôle du nonce apostolique et son rôle dans la nomination des évêques :
En amont d’une nomination, le nonce apostolique envoie à 90 personnes une enquête pour établir une photographie du diocèse. Le but ? Connaitre les atouts et les faiblesses du territoire. Les évêques de la Province, les laïcs, les religieux et religieuses répondent au préalable aux différentes questions du formulaire. Le courrier est réceptionné par deux collaborateurs du nonce qui analysent les réponses et dresse un premier rapport.
Dans le formulaire, les participants peuvent suggérer des noms de candidats potentiels, une personne qui pourrait assurer dans le futur une charge épiscopale. « Nous recevons entre 30 à 45 noms », précise le nonce apostolique. Le nonce et ses équipes sélectionnent trois candidats. Pour la seconde étape, ils envoient un nouveau formulaire à trente personnes. Les questions portent sur la santé, le comportement, l’orthodoxie, la capacité relationnelle, la gouvernance et la qualité pastorale.
Quand le nonce reçoit sub secreto pontificio le nom de l’évêque nommé par le Pape, il s’en suit une longue procédure administrative. Il doit envoyer la nomination au Ministère des Affaires étrangères, à Matignon, au Ministère de l’Intérieur ainsi qu’aux deux préfets (du lieu d’origine du candidat et le diocèse où il est pressenti). Les préfets réalisent une enquête sur le candidat. Et de nouveau, la procédure repart à Matignon et à l’Élysée, au Ministère des Affaires étrangères. « Après un délai d’un mois environ, le feu vert est donné », explique Celestino Migliore.
Le prêtre désigné est libre ou non d’accepter la nomination. « Nous avons eu des refus mais cela reste très rare ; ce sont surtout pour des raisons personnelles. »
Depuis son arrivée en janvier 2020, Mgr Migliore a procédé à la nominations de 22 nouveaux évêques et au transfert de 30 autres.