Le Père João Silveira a poursuivi son témoignage sur l’Afrique. Concernant le Motu Proprio Traditionis Custodes, il a constaté l’impact négatif à cause du désir de certains clercs d’obéir à Rome. Cela part d’une bonne intention (l’obéissance), mais pour un texte injuste. Pourtant, beaucoup de prêtres aimeraient l’apprendre à célébrer le rite traditionnel. Chez les fidèles, l’impact a été indifférent voire positif. Certains ne connaissaient pas le rite traditionnel, mais d’autres ont pris l’existence du rite traditionnel grâce… au Motu Proprio ! Cette tendance à vouloir la messe traditionnelle continuera à grandir. Même les clercs hostiles au Père Silveira l’ont bien traité. Dans les milieux méfiants, il y a même eu de la bienveillance. Bientôt, un catholique sur deux sera africain. C’est bien sur ce continent que se jouera aussi bien l’avenir de l’Eglise que celui de la messe traditionnelle.
L’Afrique reste un vivier pour la messe traditionnelle
En Afrique, il y a donc un grand désir chez les évêques et les fidèles pour la messe traditionnelle. Il existe une forte pratique religieuse dans ces pays. Il est facile d’avoir une paroisse avec plusieurs centaines de fidèles qui accèdent aux sacrements. Les instituts traditionnels doivent faire un investissement dans les pays pauvres. Cet investissement portera des fruits à proportion des sacrifices consentis.
La liberté des laïcs
Christian Marquant, président de Paix liturgique, a conclu la rencontre. Dans cette guerre contre les loups, qui doit être habile ? Depuis cinquante ans, les clercs font l’objet de matraquages, de persécutions qui rendent difficile leur mission. Les prêtres ont peu de facilité pour s’exprimer avec leur évêque. Les exemples sont nombreux de clercs et évêques, mais la réponse a surtout été celle des laïcs au moment du concile Vatican II. Pourquoi les Pères conciliaires ont poussé les laïcs : ils pensaient que les laïcs seraient plus audacieux que les évêques dans le “renouveau”. Il a rappelé la progression pour la messe traditionnelle, mais aussi pour toutes les démarches afférentes. « Le matraquage de nos adversaires est si fort qu’ils nous font croire que nous avons tort », a ainsi affirmé Christian Marquant. Il a rappelé cette liberté de laïcs qui a permis de combattre dans la crise de l’Eglise : les fidèles sont indépendants et veulent comprendre. Les évêques demandent à être obéis, mais les laïcs veulent comprendre pourquoi ils doivent obéir. Les initiatives (le Pèlerinage de Chartres, Paix Liturgique, Renaissance catholique…) ne sont pas des démarches cléricales. Le cardinal Roche disait que la foi avait changé, mais justement en quoi ? Les fidèles veulent donc savoir pourquoi. La rencontre s’est conclue à l’heure prévue et les participants se sont rendus pour les vêpres à la basilique Sainte-Marie-des-Martyrs (Panthéon) qui ont été dites sous la présidence de Mgr Schneider.
Cardinal Roche: « La théologie de l’Église a changé. Autrefois le prêtre représentait à distance tout le peuple chrétien, qui était comme canalisé à travers cette personne qui seule célébrait la messe. »
Non, votre éminence: La théologie de l’Eglise est immuable !
La théologie du sacerdoce est basée sur la vérité que la messe est l’offrande du Christ, un vrai sacrifice qui enlève les péchés. Le prêtre se tient in persona Christi et se comporte comme un autre Christ qui offre vraiment le sacrifice. Les baptisés présents participent selon les grâces de leur baptême, mais le sacrifice ne dépend pas d’eux comme il dépend au contraire de l’action du prêtre. La différence est une question de nature et pas seulement de degré: La messe peut être offerte avec ou sans la présence du peuple.
La foi n’a pas changé, ceux qui tournent le dos au Christ veulent la changer.
Le cardinal Roche et autres autorités conciliaires auraient bien besoin du Catéchisme pour les nuls !