Selon que vous faîtes partie de ses ennemis, comme Mère Marie-Ferréol, ou de ses amis, comme Mgr Zanchetta, la miséricorde sera plus ou moins douce… Nous avons déjà évoqué cet évêque argentin, reconnu coupable en 2002 d’agressions sexuelles et condamné à quatre ans et demi de prison.
Certains fidèles du diocèse d’orange, où exerçait Mgr Zanchetta, grondent. En effet, l’ancien évêque est assigné à résidence dans un couvent, ce qu’ils considèrent comme un soutien institutionnel. Il n’y a pas eu de procès définitif.
L’évêque du lieu a plaidé la cause de son prédécesseur :
“Au-delà d’une condamnation civile, dans l’Église catholique, il existe un droit interne, le droit canonique, qui détermine également les cas de condamnation. Dans la sphère catholique, la responsabilité est également de prendre soin de la personne condamnée, et non de l’expulser”.
Il a indiqué que, dans un sens plus large, dans toute condamnation, dans toute situation d’un membre de l’Église, en particulier d’un prêtre, l’Église, l’évêché, a la responsabilité de s’occuper de lui.
“Ce n’est pas quelqu’un qui ne se soucie pas, et c’est un acte de charité, et c’est dans ce sens que le geste que j’ai fait doit être interprété. Il s’agit d’une responsabilité de soin et de charité. De plus, cela n’implique pas que l’on ne s’occupe pas des victimes”.
Voilà qui devrait plaider en faveur de Mère Marie-Ferréol…