Deux ans après le rapport de la CIASE, l’Eglise de France semble être officiellement passée à autre chose . Une des associations qui porte la parole des victimes, Parler et Revivre, en fait le constat:
- “au 30 juin 2023, 1867 personnes avaient contacté […] la CRR [qui gère les demandes d’indemnisation pour les ordres religieux] et l’INRR [idem, côté épiscopat] pour demander reconnaissance et réparation : 494 dossiers étaient traités et clos, la moitié des personnes qui avaient déposé un dossier étaient en attente, le reste des dossiers était en cours d’instruction”.
- “les chiffres de l’INIRR confirment une désaffection des victimes, avec la réception de 18 nouvelles demandes par mois en 2023, alors qu’elle en recevait en 2022 une centaine chaque mois”.
- “La quasi-totalité des victimes restent à l’écart de ces dispositions [prises par l’Eglise et les ordres religieux pour assurer la reconnaissance et la réparation des abus sexuels judiciairement prescrits] [pour] trois raisons au moins : ” le manque criant d’information (insuffisante, voire absente) et l’invisibilité ainsi maintenue de ce droit à obtenir reconnaissance et réparation; l’omerta, la pratique souvent habituelle de la règle du silence, sur les nouveaux cas pris en charge et jugés par les tribunaux internes à l’Eglise; enfin, quand une victime commence à parler, nous constatons tous les jours […] que pour une part importante d’entre elles, elles sont gênées et manquent de confiance dans les processus mis en œuvre, face aux évitements et dénis récurrents de l’Eglise“”.
- “Les associations de victimes sont tenues à l’écart des travaux menés [par la CEF, notamment les neuf groupes de travail annoncés en novembre 2021] Or en mars 2023, seule une dizaine des recommandations [des groupes de travail] sur une soixantaine proposées à vu le jour. Nous constatons avec tristesse que lorsque de nouvelles dispositions sont adoptées, elles le sont sans les associations de victimes !”
Le fonds SELAM n’a reversé en indemnités aux victimes qu’un tiers des fonds perçus ou promis à ce jour ?
Pourtant, les diocèses de France vont être appelés au courant de l’année 2024 à repasser à la caisse pour le fonds SELAM – qui paie les indemnités pour les dossiers reconnus par l’INIRR, en versant au moins la même somme que celles qu’ils ont déjà été appelés à verser – ce qui transparaît déjà dans certains comptes diocésains. Sur ces sommes parfois importantes, qui vont d’un peu moins de 100.000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros, combien ont effectivement été versées aux victimes ?
En juin 2023, le fonds SELAM reconnaissait avoir reçu 15.4 millions d’euros, principalement en provenance des diocèses français, et en attendre 3.4 millions d’euros supplémentaires, ainsi que 1.2 millions d’euros de promesses de dons. Soit près de 20 millions d’euros en tout. Sur cette somme, 6.9 millions d’euros ont été reversés en indemnités aux victimes, et le fonds SELAM annonçait près de 1 à 1.5 millions d’euros de versements dans les mois à venir, sans donner de détails.
Et maintenant parjure !!!! Ces types sont à vomir.
Dans un diocèse où des prêtres ayant d’importantes fonctions avaient été accusées d’avoir eu des comportements plus ou moins gravement répréhensibles (la presse locale en avait fait état et il n’y avait alors eu aucun démenti de la part de l’autorité diocésaine), rien n’a changé : les mêmes sont à leurs postes. Mieux : l’un de ces prêtres filtre les courriers destinés à l’évêque. C’est dire que les informations ont fort peu de chances d’être adressées à qui de droit. Etant donné qu’internet fonctionne bien, d’une paroisse à l’autre les fidèles s’envoient des informations sur ce qui se passe ici ou là. La conclusion qui s’impose a été donnée par le responsable laïc d’un secteur interparoissial : “C’est pire que ce qu’on imagine…”
Les victimes et les lanceurs d’alertes sont complètement oubliés , dénigrés , salis , traités de menteurs , isolés , laissés dans la misère , déprimés , sans aides pour vivre et se soigner ! Ce n’est qu’une vaste fumisterie couverte par la CEF et la CORREF !
Pour ma part je ne m’exprime pas, même si je suis convaincu qu’il y a eu des crimes sexuels commis par des prêtres et des religieux , on nous avance le nombre incroyable de 330 000 victimes, pourquoi pas un ou deux millions , tout est possible avec un institut de sondage ,ce n’est vraiment pas sérieux !