Après moult hésitation, les Jeunes du Parti chrétien-démocrate ont choisi de soutenir la candidature de Benjamin Lancar à la tête des Jeunes Pop’. Le scrutin aura lieu en août prochain et déjà, la polémique fait rage entre partisans et opposants. Jeanne des Rieux Ducorroy, porte-parole des Jeunes du PCD, a accepté de répondre à nos questions.
– Pourquoi les Jeunes du PCD ont-ils choisi de soutenir Benjamin Lancar ?
“Depuis quelques mois nous avons pris le temps de rencontrer tous les candidats. Après de nombreux échanges, nous avons décidé de soutenir Benjamin Lancar. Depuis deux ans il est indéniable que Benjamin Lancar a transformé les Jeunes Populaires en un mouvement structuré et visible, et a su imposer une vraie place pour les jeunes en politique. Benjamin a aussi su résister aux sirènes post-soixante-huitardes. Il est à l’origine de la l’opération “40 ans plus tard : la jeunesse qui bouge à changé de camp” lors du 40ème anniversaire de mai 68, campagne qui a dénoncé l’héritage néfaste des idées de mai 68. Enfin, il a témoigné d’une réelle envie de travailler avec nous. Nous apportons donc à son projet nos forces vives, nos idées et nos valeurs.”
– Ses prises de position comme sa participation à la gay pride ne vous gênent pas ?
“Bien sûr nous savons qu’il ne s’agit pas d’élire le Président des Jeunes du PCD, mais bien celui des Jeunes Populaires, et que par conséquent nous pourrons avoir des points de désaccords avec lui. Aucun des candidats ne porte complètement les valeurs du PCD donc notre choix ne pouvait se faire sur le fond. Cependant, nous avons cherché le candidat qui nous proposait le meilleur partenariat de travail, car il est capital que nous restions partie-prenante chez les Jeunes Populaires afin de peser toujours plus dans les débats et de défendre nos convictions avec plus d’efficacité.
Bien entendu sur tous les sujets relatifs à la dignité de l’homme de sa conception à sa mort naturelle nous serons extrêmement vigilants et nous ne manquerons pas de faire entendre notre voix comme nous le faisons depuis 2006 (date de création de la structure « jeunes » de notre parti).”
– Les Jeunes du PCD ont-ils une influence au sein des Jeunes Pops ? Si oui, avez-vous des exemples et comment vous y prenez-vous ?
“Oui, les jeunes du PCD ont une influence au sein des Jeunes Populaires car la qualité de nos travaux en termes de production d’idées et d’argumentaires, ainsi que notre dynamisme lors des campagnes électorales sont reconnus par l’UMP. A ce titre, tous nos candidats “jeunes” lors des dernières élections régionales ont été soutenus par Benjamin Lancar et les Jeunes Populaires. Ce soutien est important lors du passage des dossiers en commission d’investiture.
Pourtant, il est clair que les Jeunes du PCD ne disposaient pas d’une influence institutionnelle car aucun d’entre nous ne siégeait jusqu’à aujourd’hui au bureau national des Jeunes Populaires. Ainsi, pour mieux peser sur les orientations des Jeunes Populaires il nous faut y avoir un représentant. C’est ce à quoi Benjamin Lancar s’est personnellement engagé.”
– Qu’est-ce qui pourrait inciter aujourd’hui un jeune à adhérer au PCD et à s’y investir ?
“Les Jeunes du PCD proposent une palette d’activités variées aux 700 jeunes qui nous ont déjà rejoint.
Parmi elles citons : la découverte de la politique (invitation à nos débats et à nos week-ends de formation politique, rencontre avec des personnalités politiques nationales lors de « dîners off », invitation à des rencontres internationales grâce à nos partenariats), le partage des idées (intégration à une équipe pour approfondir et rédiger sa pensée, quand l’actualité croise sa spécialité, le jeune anime une réunion-débat, quand son idée est structurée, il la présente au Ministre concerné) ou encore la préparation à une élection (on lui apprend à creuser son sillon là où il habite, on l’aide à obtenir l’investiture indispensable, on le soutient dans sa campagne).
Tous les types d’engagement sont précieux pour notre petit parti, et chaque jeunes qui se retrouve dans les valeurs du PCD a sa place parmi nous.”
Thibaud COUPRY