Mis en cause dans un article de Mediapart, Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême, dément avoir gardé sous silence des agressions sexuelles, perpétrées par un prêtre dans un foyer de Charité que l’évêque a dirigé de 2003 à 2015 dans les Côtes-d’Armor. Dans une enquête parue jeudi 16 juin, Mediapart révèle que depuis 2018, près de 90 femmes ont témoigné d’agressions sexuelles subies au sein de ce foyer.
La presse via Mediapart se fait à nouveau l’écho d’accusations sur la façon dont j’ai pu réagir aux révélations, mettant en cause le père Van der Borght quand il était père du foyer de charité de Tressaint.
J’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer. Je tiens à rappeler ici fermement que je n’ai pas reçu d’alerte, de confidence ou de signalement du vivant de ce prêtre. Ce n’est qu’après sa mort en décembre 2004 que me sont venues les premières informations à propos des actes graves dont le père Van der Borght est accusé.
Les faits rapportés par les nombreuses personnes victimes sont terribles et il est très important que toutes les personnes qui en ont souffert puissent être écoutées et accompagnées, dans la clarté, sans rien occulter ni minimiser.
Aujourd’hui, comme évêque d’Angoulême, je redis ma détermination à tout mettre en œuvre pour servir la vérité et la justice quand des faits d’abus ou d’agression sexuelle sont signalés, et ce en collaboration étroite avec la justice civile. Les actions entreprises dans notre diocèse en témoignent.
+ Mgr Hervé Gosselin
Entre 2003 et 2015, il a dirigé le Foyer de Charité de Tessaint, près de Dinan, dans les Côtes-d’Armor, fondé par Marthe Robin. Le père André-Marie Van Der Borght, prêtre et prédécesseur de l’évêque d’Angoulême, aujourd’hui décédé, est accusé d’abus sexuels sur des femmes.