Véronique Margron, la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), dont on attend toujours les explications concernant sa préface d’un plaidoyer en faveur de l’euthanasie, explique dans un éditorial paru sur RCF :
Aujourd’hui, si nous ne pouvons que nous réjouir du fond du cœur que des jeunes adultes, dont tous ceux des pèlerinages de ces dernières semaines, vivent de leur foi et désirent la signifier, la partager, n’oublions pas que les chiffres n’ont rien à voir avec les “bons fruits” de l’Évangile.
Les tragédies des abus nous ont douloureusement appris que la force numérique n’est nullement signe de vérité évangélique, pas plus hier qu’aujourd’hui. Et si nous fallait garder en mémoire vive l’image la plus saisissante et bouleversante de la présence juste de l’Église durant le dur confinement dû au Covid, n’est-ce pas, pour toute la planète, celle d’un certain 27 mars 2020, où un homme seul, sous une pluie battante, prie et supplie pour le monde meurtri, devant la place Saint-Pierre.
Ce n’est pas exactement l’image la plus saisissante.. La crise sanitaire a provoqué un traumatisme chez de nombreux croyants, qui ont découverts que de nombreux pasteurs n’avaient pas la foi catholique : la santé du corps a pris la pas sur la santé de l’âme. Les fins dernières ont été méprisées. Des prêtres ont été critiqués par leur hiérarchie pour avoir osé donner des sacrements aux fidèles. Des fidèles ont été vilipendés pour avoir demandé à communier sur la langue et le retour au culte public a été obtenu contre l’avis de la hiérarchie… Le succès des pèlerinages de Chartres s’explique aussi en partie par cette crise, qui a vu une déperdition des catholiques (on parle de 30% des pratiquants qui ne sont pas revenus) et un départ de nombreux catholiques vers les milieux traditionnels, y compris vers la Fraternité Saint-Pie X. C’est cela qui devrait bouleverser nos hiérarques…