Curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille et ancien responsable des aumôneries étudiantes d’Ile-de-France, le père Benoist de Sinety écrit une tribune sur Aleteia à propos du pèlerinage de chrétienté à Chartres. Visiblement peu gêné par le principe de non-contradiction, il ne voit pas la relation de cause à effet dans sa propre analyse. Il écrit ainsi à propos du succès du pélé de Chartres :
J’ai eu pendant onze ans bien des occasions de réfléchir à ce succès montant, tandis que je m’occupais des aumôneries étudiantes d’Île-de-France et que nous voyions sans parvenir à inverser la tendance la décrue spectaculaire qui s’opérait pour le pèlerinage des étudiants vers Chartres lors des Rameaux. Avec les aumôniers et les responsables, avec les évêques aussi, nous avons élaboré bien des théories, bien des explications. En vain.
Et, se plaignant que ce pèlerinage n’adopte pas la forme ordinaire, il écrit plus bas :
Le succès indéniable du Pèlerinage de Pentecôte ne portera du fruit que s’il s’ouvre à l’ordinaire de ce que propose l’Église. Faute de quoi il risque fort d’entretenir une illusion de catholicité dénaturée par un entre-soi au bout du compte mortifère pour le corps tout entier.
L’abbé de Sinety n’a pas beaucoup de leçon à donner sur les fruits d’un pèlerinage alors qu’il n’a pas été en mesure de comprendre pourquoi celui des étudiants a disparu faute de pèlerins. Peut-être que, justement, les jeunes demandent la forme extraordinaire et des prêtres virils, comme l’abbé Raffray ?
Et les commentaires sous l’article soulignent cela :
Pourquoi tant de difficulté pour avoir une messe en forme extraordinaire les 362 autres jours de l’année dans toute la France cette fois ? Les participants à ce pèlerinage sont pour beaucoup paroissiens en forme ordinaire. Ce qu’ils vont chercher à ce pèlerinage c’est justement la forme extraordinaire.
Et cet autre :
En tant que prêtre diocésain, qui célèbre régulièrement dans la même paroisse sous les deux formes liturgiques, je peux comprendre l’amertume du Père Sinety ; et je dois dire que j’apprécie son sens de l’analyse dans la plupart des articles qui paraissent dans Aléteia. Cependant, ici, je ne partage plus du tout son argumentation : ou est le problème, si une frange de l’Eglise, qui entend bien rester d’Eglise, mais qui est de plus en plus ostracisée par ses institutions elles-mêmes, ou est le problème, si, pour une fois, elle peut témoigner que sa particularité propre (la liturgie d’avant Vatican II) n’est pas un obstacle à exprimer sa foi, dans l’effort de la marche et dans la joie, dans le monde contemporain ?
Et encore :
“zones dangereuses, est une source d’inquiétude. “. Euh…. ses eglises qui se vident avec moyenne d’âge 70 ans ce nest pas ca qui l’inquiète? ? . La perte de foi non plus sans parler du salut des âmes ? Non ce qui est grave et “dangereux ” c’est des croyants fervents , jeunes et dynamiques qui aiment le latin et la beauté solennelle des célébrations car latin égale forcément pharisien et facho ?