C’est Clochemerle autour d’une église. Depuis 2021 la mairesse de Bétoncourt-sur-Mance, petit village de Haute-Saône à la limite de la Haute-Marne – à l’écart de la RN19 (axe Vesoul – Langres), à 44 km au nord-ouest de Vesoul, veut désacraliser l’église Saints Férréol et Ferjeux et la vendre, sous prétexte qu’elle a été construite pour 300 habitants alors qu’il n’y a plus que 27 habitants permanents dans le village, et qu’il faut rénover le réseau d’eau. En face, habitants et diocèse se mobilisent pour la sauvegarde de l’église, contre des élus qui veulent dilapider le patrimoine public construit par leurs ancêtres.
L’association de sauvegarde ASEBM, créée en mai 2021, a lancé de son côté un appel aux dons pour trouver 210.000 euros afin de restaurer les extérieurs de l’église, construite en pleine Révolution (1791-93) contre vents et marées. Et a récolté près de 12.000 euros sur l’année 2022 – des fonds qui devront être rétrocédés aux donateurs si la restauration de l’église n’a pas lieu du fait de sa vente.
Du côté du diocèse… de Besançon (il englobe la Haute-Saône moins le canton de Héricourt, dans le diocèse de Belfort depuis 1979), le président de la commission diocésaine d’art sacré a refusé la désacralisation de l’église.
Toujours à propos d’eau, l’actuelle mairesse a fait condamner la mairesse précédente (en poste de 2005 à 2020) pour avoir sous-déclaré la consommation de la ferme de son mari, décédé en 2021 – et dissuadé la commune d’adhérer au syndicat mixte communal pour moderniser son réseau en eau, annonçant que cela coûterait 180.000 euros… au lieu de 11.550. Elle a écopé de 5 ans d’inéligibilité et doit rembourser le préjudice à la commune.
Reste à savoir pourquoi l’église – et les habitants dans leur ensemble, dépossédés de leur patrimoine historique – doivent payer pour les négligences coupables des élus?
Sans son église ce village perdra son âme ,il s’agit d’un héritage commun à conserver ,c’est à travers toute la France que des églises se trouvent menacées,lorsqu’elles ne sont pas déjà détruites ou transformées en habitations particulières .
Dans le cas présent le diocèse semble tenir bon pour le moment ,une chance,mais cela durera t-il ?
Une bonne fois pour toutes il va falloir faire comprendre à ces têtes de pioches que si l’état avait été honnête il n’aurait pas spolié l’église la mairesse en question n’aurait pas à se soucier de l’entretien de l’église.
D’autre part ne s’appelle pas Poutine qui veut sur lequel les me#dias patentés dégoisent à longueur de journée et les veaux dans leurs fauteuils gobent leurs élucubrations, lui il rend ses biens à l’église. Ça ne viendrait pas à l’idée du fanfaron de l’Elysée d’en faire autant.
l’Eglise serait elle capable d’entretenir ses biens ? Au vu de la gabegie et des ventes incessantes dans les diocèses qui disposent encore d’un patrimoine immobilier important (Paris, Rodez, Arras, Vannes pour ne prendre que quelques uns) on pourrait en douter.
Pour le versant entretien courant, l’on peut voir ce qui s’est passé avec la cathédrale de Nantes, dont le diocèse a filé les clés littéralement à n’importe qui – Illustre inconnu qui en plus de l’avoir incendiée, a tué un prêtre un an plus tard.
Et aujourd’hui le diocèse est très content d’avoir trouvé l’État (et le contribuable) pour reconstruire ce qui a été perdu exclusivement par sa faute (les pompiers étant sur place avec la grande échelle et les tuyaux déployés exactement 12 minutes après le premier appel de riverain, ont sauvé le reste du bâtiment et ont empêché le feu de se propager).
Il s’est avéré bien après – une enquête de Paix Liturgique s’y est intéressée – que dans ce diocèse qui n’avait plus de titulaire depuis des mois d’autres paroisses avaient elles aussi filé les clés des églises à des clandestins. Cette pratique serait aussi révolue – et là encore, ce n’est pas le religieux qui a sifflé la fin de la récréation, mais ceux qui paient.