Le diocèse de Valence (Drôme) dont l’évêque Pierre-Yves Michel est nommé à Nancy publie un mode d’emploi de la vacance épiscopale – la période d’ici la nomination du prochain évêque; cela dit, Mgr Michel reste administrateur diocésain de Valence jusqu’à son installation à Nancy le 18 mai prochain. A ce jour, les diocèses de Laval, Pamiers, Valence et Chambéry n’ont pas d’évêque.
Les évêques d’Evreux, Agen, Pontoise et Albi atteindront cette année la limite d’âge théorique (75 ans) et devront être remplacés. Deux autres évêques sont très malades, et un dernier (Nevers) est en congé provisoire jusqu’en juin pour cause de surmenage.
Avec le transfert de Mgr Pierre-Yves Michel s’ouvre pour le diocèse de Valence une période transitoire en deux phases, jusqu’à la nomination et l’installation d’un nouvel évêque. Voici quelques pistes pour mieux comprendre ces quelques mois à venir.
La vacance épiscopale :
- Du 06 avril (annonce de la nomination) au 18 mai 2023 (installation sur le siège épiscopal de Nancy et de Toul) : Mgr Pierre-Yves MICHEL, n’étant plus évêque de Valence en titre, il devient administrateur diocésain, c’est-à-dire qu’il gère les questions courantes seulement.
- A partir du 18 mai 2023 : le collège des consulteurs du diocèse de Valence dispose de 8 jours pour élire un nouvel administrateur diocésain. Ce dernier aura pour mission d’administrer le diocèse en attendant l’arrivée du nouvel évêque. Sa mission prendra fin au moment de l’installation du nouvel évêque de Valence sur la cathèdre.
Le grand principe de cette période transitoire est qu’aucune innovation ne doit être faite : « Sede vacante nihil innovetur ». Même si on ne peut éviter des changements dus aux nécessités de la vie, ils doivent être mineurs, le nouvel évêque devant trouver, en quelque sorte, son diocèse dans l’état où il était au départ de son prédécesseur.
En lien avec le collège des consulteurs, l’administrateur doit, en plus de la gestion des choses courantes, s’assurer de la poursuite de projets en cours. En revanche, il ne peut lancer de projets nouveaux.
Durant la vacance, la stabilité de l’Église diocésaine est assurée notamment par la permanence de certains organismes diocésains et de certains organes du gouvernement du diocèse :
- Le collège des consulteurs
- Le conseil pour les affaires économiques apportera son concours pour l’administration des biens.
- Le chancelier et l’économe diocésain poursuivent leur mission.
Cependant, le vicaire général perd sa charge et le conseil presbytéral cesse d’exister.
Le collège des consulteurs :
C’est l’ensemble des prêtres choisis librement par l’évêque (Mgr Pierre-Yves MICHEL) parmi les prêtres membres du conseil presbytéral.
Dans notre diocèse, le collège des consulteurs comprend huit prêtres nommés en 2021 pour six ans, les pères : Pierre CHARIGNON ; Michel FOUREL ; Pierre LEGENDRE ; Jean-Pierre LEMONON ; Éric LORINET ; Florian MEIGNIÉ ; Stéphane-Jacques RUCHON ; Guillaume TEISSIER.
C’est ce collège qui est chargé d’élire le prêtre qui administrera le diocèse jusqu’à l’installation du prochain évêque nommé par le Siège apostolique. Ce même collège reconnaîtra officiellement le nouvel évêque sur présentation de la lettre de nomination du pape.
L’administrateur diocésain
Il revient à l’administrateur de présider à la vie du diocèse et de le gouverner, selon les prescriptions et dans les limites données par le Droit canonique sans toutefois pouvoir engager celui-ci dans des orientations nouvelles qui contraindraient le futur évêque, tant sur le plan pastoral que sur le plan temporel. Il est tenu aux obligations de l’évêque diocésain et en possède le pouvoir (canon 427 du Code de droit canonique).
L’administrateur participe aux réunions des évêques de France et de la Province ecclésiastique.
Cette période de vacance du siège épiscopal nous invite à prier pour celui qui nous sera donné comme évêque :
Dieu notre Père,
ton Fils Jésus a choisi lui-même les Apôtres
pour sanctifier ton peuple,
le conduire et lui annoncer l’Évangile.
Nous t’en prions,
accorde à notre Église diocésaine un pasteur doux et humble de cœur,
qui saura, à la lumière de l’Évangile nous guider dans la recherche de ta volonté
et nous accompagner dans notre mission de baptisés.
Prépare nos cœurs à accueillir
celui qui sera choisi comme évêque de Valence.
Nous te le demandons dans l’action de grâce,
par Jésus le Christ, notre Seigneur.
Amen
Diocèse type à la dérive et depuis bien des lustres.
Monastères qui ferment ou vont fermer, comme la Trappe d’Aiguebelle, si rien n’est fait pour sauvegarder ce patrimoine spirituel et monastique. Au moment de la révolution seuls 3 moines étaient présent. Ils furent classés et ne partirent pas sous l’injonction de normes romaines, ce qui se passe aujourd’hui. …” s’il n’ y a que 5 justes, detruiras tu la Ville ?” ….
Il y a déjà plusieurs années que la question du déplacement des évêques d’un diocèse à un autre est soulevée, l’unique cas de divorce autorisé dans l’Eglise catholique !
Qu’un évêque auxiliaire soit nommé à un siège en tant que titulaire se conçoit, tout comme la nomination d’un évêque à un archevêché métropolitain ,mais ce jeu d’échec avec des évêques pour pions est malsain .
De la même manière le déplacement systématique des curés de paroisse n’est justifié qu’en raison de l’âge du prêtre en question ,il est certain qu’un prêtre récemment ordonné doit faire ses armes dans deux ou trois ministères,après cela la stabilité s’impose afin que le pasteur connaisse ses brebis et les brebis leur pasteur .
Ces sujets seront peut-être traités par le prochain souverain pontife ,dans l’immédiat l’Eglise doit subir l’autoritarisme du pape argentin ,tout comme la France doit subir l’autoritarisme de Macron.