Gouverner, c’est prévoir. Mais le diocèse de Quimper n’est visiblement pas au courant de cette maxime. Lorsqu’en 2019 l’association sportive de la Légion Saint Pierre à Brest – qui est dans des locaux diocésains – a investi pour faire des travaux de mise aux normes, le diocèse lui a assuré qu’il n’avait pas de projet de cession.
Une p(l)andemie plus tard, les travaux achevés, le diocèse a décidé de vendre…350.000 euros. Stupeur et tremblements à l’association, où certains ont pensé avoir été pris pour des lapins de trois semaines – c’est de saison.
En fin de compte, après négociation, le prix de vente est redescendu à 270.000 euros frais de notaire inclus, mais désormais l’association, propriétaire, doit abattre et reconstruire des annexes vétustes et amiantées, dont une qui n’est autre qu’une baraque américaine de la Reconstruction – une fois les habitants relogés, nombre d’entre elles ont connu en Bretagne une seconde (voire une troisième) vie comme salles de catéchisme, salles de sport, mairies annexes, hangars, ou remises SNCF.
Entre l’achat et les travaux, le coût total se monte à 600.000 euros – après avoir mobilisé tous les soutiens possibles, l’association fondée en 1883 et qui compte 1260 adhérents a lancé une collecte en ligne pour récolter les 100.000 euros manquants.
Quant au diocèse de Quimper, après avoir semé la zone à 70 km du siège épiscopal de Mgr Dognin il affirme tranquillement dans le Télégramme, par la voix de son communicant Jean-Philippe Pons, que le “dialogue est constructif” et que le diocèse se “concentre sur les installations vraiment utilisées par les fidèles”.
Et comme leur nombre diminue…avec des procédés pareil, le diocèse de Quimper met toutes les chances d’évangélisation de son côté. Le dernier qui part ferme la porte et éteint la lumière.