Après une panne électrique lors d’un spectacle LGBT salle Paul Fort quartier Viarme-Talensac à Nantes, le 6 avril dernier, la ville et les organisateurs ont accusé Civitas de sabotage, un homme – qui n’est pas un militant de Civitas – ayant été interpellé près d’un tableau electrique.
“Jeudi 6 avril , lors de la représentation de Fille ou garçon ? de Marion Rouxin et Eric Doria , présenté à Bouche d’Air, la scène de Chanson Actuelle, dans le cadre du festival Petits et grands, les lumières ont été coupées. Le spectacle a pu se poursuivre jusqu’à son terme, le son ayant été maintenu.
Une action de sabotage perpétrée selon la Mairie de Nantes par des membres de l’organisation catholique traditionaliste Civitas. La direction du festival, la Mairie de Nantes, ainsi que La Bouche d’Air ont porté plainte. Le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, a indiqué à l’AFP qu’un homme âgé de 50 ans avait été placé en garde à vue jeudi soir des chefs de « vol en réunion », en l’occurrence un fusible, et « entrave à la liberté d’expression ». Sa garde à vue a été prolongée vendredi soir et une enquête a été ouverte”, résume Sceneweb.
Justice qui va visiblement tout lâcher pour s’occuper du vol d’un fusible lors d’un spectacle LGBT, alors qu’il y a eu dix fusillades depuis le début de l’année – et un mort, que le trafic de drogue bat des records et que Nantes est toujours dans le top 5 des villes les plus criminogènes d’Europe – devancée par Marseille, Catane et une paire de villes anglaises.
Mais l’honneur est sauf – dans cette coupe d’Europe Nantes devance Kiev, Naples, Tirana, Paris, Bruxelles, Turin, Rome et bien sûr Moscou. Poutine est battu à plates coutures par l’équipe de choc constituée par Johanna Rolland et Renaud Gaudeul.
Justice qui est aussi sourde, muette et aveugle quant aux actes de vandalisme – y compris des coupures d’électricité – qui se multiplient sous couvert de lutte contre la réforme des retraites.
Selon un communiqué de la mairie de Nantes, « plusieurs membres du collectif d’extrême droite Civitas se sont rassemblés et ont perpétré un acte de sabotage sur un boîtier électrique extérieur, entraînant une coupure des lumières » du spectacle. Le président de Civitas, Alain Escada, a réfuté toute responsabilité dans cet acte. Sollicité par l’AFP, il a rejeté ces accusations. « La section Civitas de Nantes a bien dénoncé depuis plusieurs semaines l’organisation de ce spectacle mais nous avons toujours utilisé des moyens strictement légaux pour nous faire entendre. Les actions menées au nom de Civitas se sont limitées à des tractages et affichages dans les semaines qui ont précédé, ça s’arrête à ça. »
Nous avons reçu le communiqué de Civitas Pays Nantais à ce sujet
Plutôt que de voir Civitas partout – surtout là où elle n’est pas, peut être que nos décideurs pourraient éviter de mettre les lieux culturels et salles de spectacle – largement soutenus par les impôts de l’ensemble des français en temps “normal” comme pendant la pandémie, au service exclusif d’idéologies politiques et sexuelles ultra-minoritaires ?