Mgr Alexander Sample est dans la ligne de Jean-Paul II et de Benoît XVI, autrement dit plus proche d’Evangelium vitae que d’Amoris Laetitia… Pour certains observateurs, cette élection au sein de l’organe qui aide dans son gouvernement le patron de l’épiscopat est une démonstration réussie de la partie la plus conservatrice de l’épiscopat.
Au mois de janvier, le cardinal Robert McElroy, archevêque de San Diego, publiait une tribune dans la revue America Magazine, où il défendait ouvertement les poncifs les plus hétérodoxes : accès des divorcés-remariés et des couples homosexuels à la communion, place des femmes dans la hiérarchie ecclésiastique, etc.
Quelques semaines plus tard, Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield (Illinois) taclait son confrère en évoquant des « opinions peu orthodoxes qui, il n’y a pas si longtemps encore, n’auraient été professées que par des hérétiques ».
Une réaction qui avait mis hors de lui le cardinal Blaise Cupich, appelant l’épiscopat américain à réagir comme il se doit aux propos de l’évêque de Springfield.
La réponse de l’USCCB, en élisant Mgr Alexander Sample à son comité exécutif, résonne donc comme un camouflet pour les évêques proches du pape François. Un revers d’autant plus cuisant pour l’archevêque de Chicago engagé depuis plus d’un an à remédier à ce qu’il décrit comme « les échecs institutionnels de la conférence épiscopale ».
L’USCCB, structurée en seize commissions, se réunit deux fois par an, en novembre et en juin. Entre ces deux réunions, la conférence est gouvernée par un comité administratif et par un comité exécutif, auxquels siègent ex officio le président de la conférence, le vice-président et le secrétaire. De plus, plusieurs membres du conseil administratif sont élus au comité exécutif : c’est le cas de Mgr Sample qui a désormais la lourde tâche de conseiller le président de l’USCCB dans toutes les nominations importantes, et dans les différents travaux de la Conférence des évêques.