En 2022, 131 victimes d’abus sexuel dans l’Église ont obtenu une réparation financière, pour un montant moyen de 38000 euros, selon le premier rapport annuel de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) publié jeudi.
Cette structure propose des réparations aux victimes de prêtres ou laïcs dans les diocèses, établissements ou mouvements de jeunesse catholiques, etc, (à l’exception des congrégations).
Au 31 décembre 2022, 1133 personnes s’étaient adressées à l’Inirr, dont 69% sont des hommes. La moyenne d’âge est de 63 ans. Toujours à cette date, 142 personnes avaient obtenu une décision du collège de l’Inirr. 131 personnes ont demandé et obtenu une réparation financière. Sur les 131 décisions rendues, 33 accordent le montant de 60.000 euros, soit la réparation maximum fixée par l’Inirr. 34% des personnes victimes ont reçu entre 40.000 et 60.000 euros, 48% entre 20.000 et 39.000 et 18% entre 9.000 et 19.000 euros.
La majorité des violences sexuelles portées à la connaissance de l’Inirr sont graves et s’inscrivent dans le temps. 58 % des situations de violences sexuelles se sont poursuivies plus d’un an, et 21 % ont duré plus de cinq ans. L’âge des victimes, au début des violences sexuelles, est polarisé entre six et 15 ans. 24% des violences sexuelles se sont déroulées dans un cadre scolaire (dont internat), 17% au catéchisme ou dans une aumônerie et 16% dans des mouvements de jeunesse.