L’EST Républicain s’en prend au diocèse de Besançon, qui a accueilli une conférence d’Alliance Vita et a refusé celle de franc-maçons…
Lundi 30 janvier, une conférence d’Alliance Vita donnée au centre diocésain était perturbée par une quinzaine de manifestants, dénonçant les positions anti-IVG de l’association. Cette dernière avait réservé une salle dans le cadre de son « université de la vie » : un cycle de quatre visioconférences sur la bioéthique, diffusée simultanément dans plusieurs villes de France. Les manifestants ont pénétré dans le centre, ouvert à ce moment-là, et perturbé la réunion pendant une quinzaine de minutes en brandissant des slogans et en tapant sur des casseroles. Le centre diocésain et Alliance Vita ont déposé plainte. Une enquête est en cours.
Quelques jours plus tôt, le centre faisait également parler de lui, cette fois, pour avoir, à la dernière minute, refusé d’accueillir une conférence de Gilles Ducret, grand maître du Grand Prieuré des Gaules, obédience maçonnique chevaleresque et… chrétienne. Comment expliquer ces choix ?
Arnaud de Longevialle, directeur du centre diocésain, explique :
Le centre appartient au diocèse qui a un droit de regard sur les gens qui louent les salles. Nous n’accueillons pas de parti politique, ni tout ce qui pourrait poser problème. Quand ils ont loué la salle, ils ne se sont pas présentés comme francs-maçons. C’est un particulier qui a réservé. Nous avons découvert 3 ou 4 jours avant l’événement qu’il y avait eu mensonge. C’est malhonnête. Nous avons été mis devant le fait accompli.
Si les francs-maçons avaient dit ouvertement qu’ils venaient, les auriez-vous reçus ?
Probablement pas car les rapports avec l’Église ont toujours été difficiles. La franc-maçonnerie n’est pas guidée par l’Église. C’est comme si nous recevions un parti politique, or nous évitons tout ce qui est polémique ou qui a des points de doctrine contraires à l’Évangile. La conférence s’est finalement tenue dans leur loge, donc nous ne comprenons pas très bien pourquoi ils ne l’avaient pas initialement prévue là-bas. Ou alors, c’était justement pour créer une polémique.