D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour Riposte catholique:
Le jour de la fête de Saint Antoine, beaucoup s’attardent sur son rôle de protecteur des animaux.
Moi, je voudrais parler de lui pour parler de la vie religieuse et contemplative.
Saint Antoine se retire du monde pour retrouver la plénitude du monde, qui vient de son élévation à la vie de l’esprit.
Il comprend aussi que la solitude peut être partagée avec d’autres hommes sans que cela ne détourne l’attention de l’objectif principal, qui est Dieu.
Le moine ne se soucie pas de l’apparence non pas parce qu’elle doit être méprisée, mais parce qu’il est déjà au-delà de l’apparence et ne cherche pas à être quelque chose, mais cherche la Beauté originelle et originaire.
Aujourd’hui, vous voyez ces religieuses qui ont renoncé au voile avec des cheveux bien coiffés – et l’on ne sait plus à qui elles veulent plaire.
On les voit occupées et engagées dans une carrière, comme si le salut de l’âme venait de nos occupations.
S’il en est ainsi beaucoup de religieuses et de nonnes, les frères et les moines ne se portent pas mieux. Une minorité pieuse cherche à se mortifier pour mourir au monde et renaître en Dieu.
Une fâcheuse majorité cherche à mortifier Dieu pour renaître dans le monde et remplacer Dieu lui-même par une nouvelle divinité, l’ego.
Qu’elles étaient belles, ces nonnes voilées !
Nous qui sommes dans le monde ne souhaitons pas être atteints, nous voudrions vous atteindre.
Nous ne voulons pas que vous soyez comme nous, mais que vous nous aidiez à être comme lui.