Les Lyonnais étaient invités le 1er décembre à la cérémonie de couronnement de la Vierge de Fourvière, Cette messe était célébrée par Mgr Célestino Migliore, Archevêque titulaire de Casona, nonce apostolique en France, et concélébrée par Mgr Olivier de Germay, Archevêque de Lyon, et en présence de l’orfèvre Goudji.
Depuis l’Antiquité, le port d’une couronne est un des emblèmes de la royauté. Aux premiers temps du christianisme, les fidèles ont proclamé qu’à leurs yeux, la plus grande des royautés était celle de Dieu. Au fur et à mesure des siècles, l’idée est née de couronner physiquement les statues de la Vierge, pour exprimer publiquement et en grande pompe, des remerciements pour sa protection et appeler les fidèles à une plus grande vénération.
Ce couronnement suit alors une procédure précise : la décision revient au pape ou au Chapitre de Saint-Pierre, la cérémonie de couronnement est donc présidée par le pape ou son représentant.
Après le traumatisme du vol de la couronne de Notre Dame de Fourvière, en 2017, des familles lyonnaises ont désiré en offrir une nouvelle à la Vierge Marie.
Elles l’ont commandée à l’orfèvre Goudji.
« J’ai voulu faire une couronne du XXIe siècle pas une copie de celle malheureusement disparue en 2017. Je ne sais pas faire des copies ! Pierre Bossan a inscrit ses constructions dans l’art néogothique revisitées par l’art byzantin et palermitain. La couronne n’a pas l’allure d’une couronne baroque, fermée vers le haut, comme l’ancienne. Au contraire, c’est une couronne ouverte, royale à cinq fleurons comme celles de l’époque médiévale, pavée d’onyx et enrichie de cabochons de pierres dures : jaspe, aventurine, etc… Je l’ai voulue discrète, en argent pour s’allier au marbre blanc de la statue et s’intégrer dans le halo doré et bleuté qui l’entoure ; les pierres choisies entrent en résonance avec le décor polychrome de la basilique. Elle est ornée d’un décor de pierres dures formant des figures géométriques : un triangle disant le mystère de la Trinité, un ovale dans une mandorle disant le mystère de la maternité virginale. »
Né en 1941, en Géorgie, Goudji intègre l’école des Beaux-Arts de Tbilissi. En 1976, il confectionne la première épée d’Académicien pour Félicien Marceau. En 1983, ses œuvres sont présentées à l’Elysée dans le but de les offrir aux chefs d’Etat étrangers en visite. Entre 1986 et aujourd’hui, il est décoré d’une pléthore de titres parmi lesquels chevalier des Arts et Lettres (1986), Maître d’art par le ministre de la Culture (1998), chevalier de l’Ordre national du Mérite (2001), chevalier de Saint-Grégoire le Grand (2007), chevalier de la Légion d’Honneur (2009) et Commandeur des Arts et Lettres (2022).
Avant :
Après :