Une étude parue début novembre pose un constat terrible : 85 % des élèves français en collèges et lycées ont été victimes au moins une fois de violences au cours de l’année, et 43 % ont fait face à des agressions sexuelles, soit près d’un sur deux. Mais dans le public, comme dans le privé, ce qui est plus terrible encore c’est le déni, voire l’étouffement des signalements, alors que le phénomène serait en forte hausse.
Ainsi, dans certains établissements scolaires de région parisienne, des élèves se prostituent pour du crack ou d’autres drogues. Les directions alertées ne font rien.
Dans les établissements catholiques de Lyon, une fellation entre élèves coûte dix euros en moyenne. Selon nos informations, alertée, la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Lyon refuse de prendre le problème au sérieux.
La presse locale signale aussi d’autres affaires, ne serait ce que sur l’année scolaire précédente, tous types d’écoles confondus, notamment :
- fin septembre 2025 un adolescent a forcé une élève du collège Ste Bernadette de Pau (Apprentis d’Auteuil) à un acte sexuel en cours (!). Il est revenu le 2 octobre avec une arme et a finalement été mis en examen. Cet établissement a déjà connu une affaire similaire en 2024, qui a fait l’objet d’une enquête.
- Le 5 juin 2025 des élèves de l’école hors contrat laïque la Marelle dénoncent des attouchements; deux des élèves victimes sont renvoyés, un autre exclu. Deux plaintes au moins déposées par les parents.
- en mai 2025 quatre plaintes pour agressions sexuelles entre enfants à l’école de la Providence de Fécamp (diocèse du Havre). Interrogés par la presse locale des parents s’empressent de minimiser l’affaire en parlant « d’affaire entre enfants » qui « n’aurait pas du prendre cette ampleur » (sic)
- le 16 mai 2025 un des parents d’élève de l’école sainte Catherine de Paris (5e) dépose plainte pour des faits d’agression sexuelle commis sur un de ses enfants; la direction réunit les parents pour les en informer.
- en mai 2025 des viols entre élèves sont signalés à l’école publique de Celles sur Belle (79), il y a au moins six victimes sur deux ans
- en février 2025 plusieurs plaintes sont déposées pour des viols entre enfants à l’école publique de Grenay en Isère, les parents dénoncent le fait que « tout est caché »
- idem en février 2025 plusieurs élèves de maternelle dénoncent des attouchements de la part d’un élève plus âgé à Carry le Rouet dans une école publique (13)
- en février 2025 une autre affaire d’attouchements dans une école maternelle publique d’Epinal (88) est rendue publique
- en janvier 2025 une plainte dans une affaire de viols entre élèves est déposée pour des faits dans une école publique de Vaulx en Velin (69)
- en décembre 2024 unélève de CM2 est agressé sexuellement par d’autres élèves de l’école St Pierre Lasalle de Castres (diocèse d’Albi – 81)
- le 14 novembre 2024 une agression sexuelle a lieu sur un élève de 8 ans dans une école publique de la Ciotat (13), sa mère dépose plainte
- en octobre 2024 une mère dépose plainte pour attouchements entre enfants de 7 et 8 ans à Saint-Etienne les Orgues (04) à l’école communale. Bien que d’autres agressions sont recensées la mairesse appelle à « l’apaisement« , affirmant que « les personnels [municipaux] ont besoin de soutien« .
- en septembre 2024 une affaire d’attouchements entre élèves indigne les parents du collège public de Bourmont (52) auxquels on répond qu’il s’agit d’un « acte isolé de faible intensité » (!)
