Lors d’un colloque qui a eu lieu à l’université du Latran, Mgr Ghizzoni, archevêque de Ravenne et président du service national de la CEI pour la protection des mineurs, a déclaré :
Nous ne ferons pas de projection de données ou d’échantillonnage comme l’ont fait d’autres réalités ecclésiales avec des chiffres qui n’attirent que ceux qui veulent semer la zizanie. Nous ne constituerons pas une commission nationale unique composée de personnes qui ne connaissent rien à la vie de l’Église, qui ne sont qualifiées d’objectives que parce qu’elles ne sont ni évêques, ni prêtres, ni croyants.
Cette commission, dit-il en visant la Ciase sans la nommer, “a produit des dégâts ailleurs et n’est pas à imiter”
“Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de clouer les prêtres au pilori, c’est de prévenir les abus”.
En 2015, Mgr Lorenzo Ghizzoni s’était fait remarquer en autorisant la FSSPX à célébrer deux messes dans une paroisse de son diocèse.
La conférence des évêques italiens a présenté jeudi 17 novembre son rapport sur les violences sexuelles, avec le chiffre de 89 personnes victimes et 68 auteurs présumés sur la période 2020-2021.
Parmi ces 89 victimes, 61 avaient entre 10 et 18 ans, 16 plus de 18 ans, 12 moins de 10 ans. Concernant la typologie des cas signalés : près de 40 % des personnes victimes ont dénoncé des « comportements et paroles inappropriées », 25 % des « attouchements », 15 % du « harcèlement sexuel », 10 % des « rapports sexuels », 5 % « exhibition et pornographie » et 2 % des actes d’exhibition. Pour ce qui est des auteurs présumés, plus de la moitié avait entre 40 et 60 ans au moment des faits, 44 % sont des clercs, 33,8 % des laïcs et 22,1 % des religieux.