Le café pédagogique a publié un article qui explique comment se passe un contrôle inopiné par les services du rectorat dans un établissement privé – ici l’établissement sous tutelle diocésaine Saint-Vincent Providence à Rennes. Quelques extraits :
« Dès le milieu de matinée, le chef d’établissement a écrit aux familles dans un courrier que s’est procuré le Café pédagogique. « Nous vous informons que dans le cadre du contrôle « Loi Debré », l’établissement fait l’objet d’un contrôle inopiné par des inspecteurs du rectorat. A ce titre, ils pourront échanger avec des élèves et/ou des personnels enseignants et non enseignants de l’établissements. Ils seront parmi nous durant ces deux jours ». En effet, l’inspection aura duré 48 heures. Le mardi 30 septembre, l’équipe du rectorat s’est étoffée avec 14 inspecteurs »
« En attendant, l’inspection inopinée de Rennes a balayé large : emploi du temps, cours d’EMC, EVARS, cours d’EPS, place de la pastorale, tout est passé au peigne fin. « Il y avait un côté hussard de la République », confie un enseignant qui a été « surpris par l’entrain de l’équipe d’inspection. Un de mes collègues a même dû fournir ses cours d’EMC ». D’après un autre témoignage, la durée des cours a été remise en question. Parfois rognées, les séances ne duraient pas toutes 55 minutes. Il en est de même pour la pause méridienne qui n’atteignait pas les 1h30 obligatoires au collège ».
« Côté pastorale, l’établissement devra se montrer plus vigilant sur les temps consacrés aux messes et aux parcours religieux choisis par certains élèves. « On avait des élèves qui rataient jusqu’à presque une semaine de cours donc ça maintenant c’est fini », nous indique une enseignante. »
Le rectorat de Rennes explique vouloir contrôler 40% des établissements privés bretons d’ici 2027 – un objectif ambitieux, tant ils sont nombreux : « Des inspecteurs supplémentaires ont été recrutés dans l’académie de Rennes. Le rectorat veut contrôler 40% des établissements bretons (20% sur pièces et 20% sur place) à l’horizon 2027 », nous explique Ollivier Schouten (FEP-CFDT 35). « En juillet 2025, 72 écoles et 26 lycées ou collèges ont été contrôlés »
