A peine installé, le nouvel évêque de Grenoble est interrogé sur le sujet de la messe traditionnelle, suite à la persécution subie par les fidèles de son diocèse. Voici sa réponse :
Ma position, c’est un peu la position que nous indique le Pape François. C’est-à-dire qu’il y a des gens qui sont attachés à une sensibilité personnelle, une vision de la liturgie. Il y a diverses sensibilités dans l’Église catholique, tout en restant ensemble. Donc, comment faire droit à ce que nous sommes chacun et chacune ? Parfois, certains choix peuvent constituer une mise à distance forte, qui est presque une sortie. Et puis d’autres choix sont une manière de dire “moi j’aime bien prier comme cela, donc j’attends qu’on m’autorise à le faire“.
Mais pour être clair, vous les autoriserez à faire la messe en latin ou doivent-ils la dire en français ?
Alors la question, ce n’est pas tellement la messe en latin parce que, même selon la liturgie réformée, on peut célébrer en latin – j’ai connu des communautés religieuses qui sont attachées au chant grégorien, par exemple – mais c’est plutôt l’ensemble du dispositif qui inclut le latin, mais qui inclut aussi un autre rapport du peuple de Dieu avec les ministres ordonnés, donc parfois une vision plus cléricale que celle prôner par l’Eglise. Donc il faudra que je rencontre bien sûr ces personnes-là, et puis qu’on dialogue ensemble. Je pense que les décisions qu’a prises mon prédécesseur seront tenues dans un premier temps. Et puis ensuite on va cheminer ensemble.
Rencontre à suivre donc.