Patrick Banken revient dans son éditorial de la revue Una Voce (n°338, Septembre-Octobre 2022)
Si nous promouvons la liturgie latine, le chant grégorien, l’art sacré, ce n’est pas par pur souci esthétique, si honorable soit-il ; c’est parce qu’ils sont l’expression de notre foi catholique ! Ils sont aussi l’expression de l’espérance, et de la charité, comme l’a si bien dit Marie Noël : “Toute la mamagnificence chantée de l’Église est donnée au peuple dans la magnificence monumentale des cathédrales, sous la magnificence radieuse des verrières. L’Eglise l’ouvre de siècle en siècle au moindre de ses petits, au premier mort qui entre, au premier
gueux qui passe…”
Le Dossier de la revue, ce mois-ci, s’intéresse à la manière dont l’Église a tenté de répondre, au XXè siècle, dans l’architecture, la statuaire, le vitrail, f illustration… à ce besoin de beauté, voire de magnificence, qu’éprouve le coeur humain. Ce ne fut pas sans contestations ni tâtonnements. L’Eglise du Sacré-Coeur d’Audincourt, divers Ateliers, quelques artistes comme Cingria, Henri Charlier, Fernand Léger, Dom Bellot et Dom Bouton, d’autres encore, fournissent des exempla qui permettront au lecteur de se faire une opinion. Avec la question subsidiaire : l’artiste doit-il avoir la foi pour se lancer dans l’art “sacré” ? On lira avec intérêt la réponse de Pie XII.Le souci d’enrichir notre réflexion et notre culture ne nous éloigne pas des combats immédiats. Et à cet égard la rentrée s’annonce chargée. Elle est lourde de menaces, avec la volonté de certaines Congrégations vaticanes de créer un apartheid excluant des paroisses et des diocèses ces fidèles de la liturgie traditionnelle si nombreux et si enthousiastes dans notre pays, comme l’a encore montré le dernier pèlerinage de Pentecôte à Chartres.
Mais “les laïcs ont la faveur et parfois même le devoir de manifester leur sentiment en ce qui concerne le bien de l’Église”. La constitution Lumen Gentium (5 37) l’a rappelé. Lors d’un Concile qui a loué liturgie latine et chant grégorien, et auquel les réformateurs ont souvent été infidèles. Eh bien ! notre association de laïcs va donner son avis, va mettre en pratique les recommandations en faveur de la liturgie latine et grégorienne, à trois reprises dans les semaines qui viennent. Nous tiendrons même un stand :
– le samedi 24 septembre, au colloque “Quel avenir pour la messe traditionnelle ?” opportunément convoqué par le mouvement Renaissance Catholique ; c’est à la Maison de la Chimie,28 rue Saint-Dominique, à Paris (VIIè) ; venez nombreux, chers lecteurs, amis et sympathisants, dès 10h !
– les 22,23 et 24 octobre aux Rencontres grégoriennes de Lisieux (nous participerons aussi aux ateliers) ;
– enfin les 28,29 et30 octobre à Rome, nous serons représentés au XIè Pèlerinage Summorum Pontificum organisé par le Coetus Internationalis dont nous sommes membres avec onze autres associations I le nom du Pèlerinage évoque bien sûr le motu proprio si fécond de Benoît XVI, qui aurait dû rester la règle ; la messe de clôture aura lieu en la basilique Saint-Pierre ! N’hésitez pas à nous joindre par courriel ou téléphone si vous avez pris du retard dans vos inscriptions, ou à adresser une petite aide pécuniaire pour nos stands si vous ne pouvez être présents. Merci à tous, et sursum corda au seuil de cette nouvelle année scolaire, professionnelle, familiale !
Au sommaire de ce numéro un compte rendu de l’Assemblée Générale annuelle de l’Association à Notre-Dame de la Consolation à Paris (FSSPX), un dossier sur l’art sacré au XXè siècle…