Un prêtre genevois a publiquement fait part de son homosexualité jeudi, à l’occasion d’une rencontre organisée entre catholique et protestants. Il a expliqué vouloir contribuer à libérer la parole. L’homme est tombé amoureux d’un jardinier en 2005, avant d’avoir prononcé ses vœux définitifs. Il avait alors dû quitter l’Eglise, qui lui avait demandé de choisir.
«On m’a alors demandé de choisir entre une façon de vivre et de faire du bien avec l’Évangile, et une histoire d’amour. Je ne faisais rien de mal mais c’était jugé comme tel. J’ai choisi l’amour. Ça a créé un petit tsunami dans mon église locale…».
C’est Dieu Lui-même qui nous a transmis des lois morales. Ces enseignements sont repris par le Catéchisme et les autres documents du Magistère. On ne peut pas dire “je ne faisais rien de mal”.
Séparé par la suite et se sentant prêt à faire vœu de célibat, il a pu reprendre ses fonctions ecclésiastiques !
Evêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Charles Morerod a confié que c’était probablement la première fois qu’un prêtre parlait aussi ouvertement de son homosexualité dans son diocèse. Il se déclare heureux «qu’il puisse vivre sa foi tout en étant ce qu’il est vraiment», et considère qu’il peut «bien sûr» continuer à exercer. Le lui interdire serait en effet «injuste».
«Qu’il soit attiré par les hommes ou les femmes, cela ne change rien de fondamental à son engagement au célibat. Quels que soient ses élans sexuels, il s’engage vis-à-vis de Dieu de la même manière qu’un hétérosexuel.»
Un lecteur nous informe que les problèmes ont commencé il y a 3 ans. Des articles du Courrier Pastoral de Genève (ECR Genève) étaient en opposition aux enseignements du Magistère en matière d’homosexualité. En voici un exemple (page 8), l’article «QUELLE PLACE POUR LES COUPLES DE MÊME SEXE DANS L’EGLISE ? «. Dans cet article on présente les idées d’un théologien homosexuel qui propose même la réécriture des parties du Catéchisme sur l’homosexualité.
Puis vint le lancement, en avril 2021, d’une démarche d’accueil des personnes LGBTI à Genève. Il est bien clair que l’Eglise doit accueillir toutes les personnes, les LGBT aussi, mais pour les inviter à suivre les enseignements du Magistère. Mais, la page d’accueil des LGBT contient aussi des articles qui s’opposent à l’enseignement de l’Eglise.
En mai 2021, notre lecteur a contacté l’ECR-Genève pour manifester sa préoccupation. Il a contacté aussi, dès juin 2021, la responsable de l’accueil des LGBTI pour lui demander de conformer sa démarche aux enseignements du Magistère, mais sans succès. Puis, en mars 2022, il a écrit à Mgr Morerod pour lui expliquer la situation avec beaucoup de détails. Dans un paragraphe il résume le problème:
Pour résumer, les textes associés à cette démarche pastorale (et aussi les articles mentionnés du Courrier Pastoral de l’Église Catholique ) présentent des divergences avec l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité. Les textes sont ambigus et critiquent l’enseignement de l’Église en matière d’homosexualité. Dans un texte on lit même qu’il n’est plus l’heure de parler en termes de normes (5). On tente de justifier le comportement homosexuel au nom d’une certaine théologie pastorale qui laisse de côté une voie «uniquement dogmatique». Ces textes s’opposent aux directives de la «LETTRE AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE SUR LA PASTORALE À L’ÉGARD DES PERSONNES HOMOSEXUELLES» publiée en 1986 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui a précisé comment doit se faire une vraie démarche pastorale des personnes homosexuelles, en respectant l’enseignement du Magistère. De plus, des sites mentionnés sur la page web de la pastorale des personnes homosexuelles sont faits par des organismes qui s’opposent tout simplement aux enseignements de l’Église Catholique sur l’homosexualité, ce qui a été aussi dénoncé par la «LETTRE AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE SUR LA PASTORALE À L’ÉGARD DES PERSONNES HOMOSEXUELLES».
Il n’y a pas eu de réponse de l’Evêque, malgré un rappel au secrétariat de l’évêché le 9 juin 2022. Et l’évêque et d’autres autorités ont réaffirmé leurs erreurs au cours de cette rencontre œcuménique du 1er septembre à Genève.
La responsable de la démarche d’accueil des LGBT de l’ECR disait:
“Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de défendre une doctrine, on défend des personnes et elles ont le droit d’exister comme elles sont».
Ces lois morales sont données par Dieu pour nous conduire vers la béatitude, comme cela est expliqué dans le §1950 du Catéchisme de l’Église Catholique. Donc, selon la foi catholique, on ne peut pas couper la doctrine et le développement de la personne. La doctrine, issue de la loi morale donnée par Dieu, aide l’homme à atteindre la béatitude. Donc, pour défendre les personnes, il faut défendre la doctrine catholique.
Mgr Morerod disait:
“On a longtemps pensé que lorsque quelqu’un était homosexuel, c’était «voulu» et qu’il outrepassait le choix de Dieu. Or, la théologie dit depuis longtemps qu’un acte ne peut être moral que s’il est conscient.”
Les scientifiques n’ont pas trouvé de “gène” de l’homosexualité. Il y a beaucoup de questions scientifiques sur son origine et l’Église le reconnaît. Et donc, en tout cas on ne peut pas dire que l’homosexualité est “naturelle” ou qu'”on n’y peut rien”. Dire cela reviendrait à une hypothèse proche de celle du “gène” jamais trouvé et à nier la liberté humaine.
Mgr Morerod disait:
“Par ailleurs, le pape a soutenu activement le jésuite américain James Martin, dont le soutien aux homosexuels a été très critiqué dans certains milieux catholiques(…)”.
Ce n’est pas parce qu’un pape soutient un prêtre ou des laïcs qu’ils sont forcément bons. Les dernières décennies ont montré des exemples de prêtres et laïcs soutenus par le pape et qui ont été au cœur de scandales: M.-D. Philippe, Marcial Maciel, Jean Vanier, etc.
A cela il faut ajouter l’autre erreur, qu’on peut lire aussi dans l’article de cath.ch:
“Cette soirée témoignage avait également pour but d’officialiser la collaboration entre la Pastorale des familles de l’ECR et l’Antenne LGBTI de l’EPG.”.
Et c’est une erreur car la” LETTRE AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE SUR LA PASTORALE À L’ÉGARD DES PERSONNES HOMOSEXUELLES» (1986), §17, demande de ne pas soutenir des organismes qui s’opposent à l’enseignement de l’Eglise en matière d’homosexualité. Et justement, c’est le cas de l’Antenne LGBTI de l’Eglise Protestante de Genève.