Tandis que Rome s’acharne à éliminer la messe traditionnelle, la même Rome crée un nouveau rite “amazonien”. C’était l’une des propositions issues du Synode pour l’Amazonie. En fait, il existe actuellement 24 rites catholiques. Est-ce que cela nuit à la fameuse unité et communion ?
Pour cette création, sous l’égide de la Conférence ecclésiale de l’Amazonie (CEAMA), un noyau de 16 membres a été créé, divisé en quatre sous-commissions : Anthropologique-Sociologique et Spirituel, Historique-Culturel, Théologique-Ecclésiologique et Rituel-Juridique. Ce qui est recherché est
“d’étudier les ‘traditions, usages et coutumes’ des peuples de la région amazonienne, ainsi que les possibilités, conditions et implications d’un rite amazonien, en vue de l’élaboration d’une proposition qui conduira les Eglises locales à vivre et célébrer leur foi, selon leurs expressions autochtones”.
Un groupe de synthèse et de rédaction pour rassembler les contributions des sous-commissions et élaborer une première ébauche du rite amazonien, a été créé. Quelques craintes émergent quant à ce travail, et notamment que les cultures et l’Église de la région amazonienne se reconnaissent dans ce rite amazonien…
Tout ceci a été présenté le 1er septembre au Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Ont participé à cette réunion le préfet du dicastère, le cardinal Arthur Roche, le secrétaire, Monseigneur Vittorio Francesco Viola, O.F.M., et le sous-secrétaire, Monseigneur Aurelio García Macías. Étaient présents au nom de la CEAMA son président, le cardinal Pedro Barreto, son secrétaire, le père Alfredo Ferro, SJ, et Mgr Eugenio Coter, évêque du vicariat apostolique de Pando, en Amazonie bolivienne.
Si c’est l’Amazonie qui crée son rite ex nihilo ou quasiment, cela ne porte pas atteinte à la Lex orandi de l’Eglise latine. Mais si les fidèles réclament de conserver le rite pluriséculaire de l’Eglise latine, alors c’est “niet” car il faut préserver à tout prix cet unicité/uniformité liturgique.