Menacé d’être vendu et démantelé, le bateau-chapelle Spes Nostra amarré depuis 1953 au quai du sud à Marchienne au Pont, section de la commune belge de Charleroi, ne sombrera pas – une association de bateliers l’a racheté et l’a réhabilité pour maintenir le dernier bateau-chapelle de Wallonie.
“Le bateau chapelle, avec sa grande salle dans les cales, est ainsi encore régulièrement choisi par des familles liées à la batellerie pour célébrer une première communion, une confirmation, une fête de famille, sans oublier les grandes retrouvailles pour la fête de Saint-Nicolas (qui est aussi le patron des bateliers), ou encore la messe du Pardon à la fin septembre”, rappelle Cathobel. Outre ces activités religieuses, ce bateau assure aussi la domiciliation administrative d’une vingtaine de bateliers, et d’autres services sociaux.
“Aumônier « de tous les bateliers » depuis 1979, l’abbé Philippe De Burghgrave, le troisième seulement à officier sur ce bateau chapelle, assure ces services religieux pour la communauté. Faute d’une assistance suffisante, l’ecclésiastique retraité a renoncé, début de l’an dernier, à célébrer sur la Sambre la messe dominicale“.
“Après la funeste annonce, germa très vite l’idée de constituer une asbl baptisée… « Spes Nostra », et qui aurait, pour seul objectif, de racheter le bateau chapelle et d’y sauvegarder, dans des conditions à (re)définir, certaines activités. Septième génération de bateliers, le Thudinien Denis Dagnelie, avec son épouse, est très impliqué, avec quelques autres, dans ce programme de sauvetage qui, à l’entendre, réunit déjà beaucoup de sympathisants. Averti de cette belle intention, Jean De Grauw s’est dit prêt à céder le bateau chapelle à l’asbl batelière naissante pour un euro. Reste que les divers frais liés au bateau chapelle s’élèvent à près de 7.500 euros par an“.