La presse locale de l’arrondissement du Havre s’intéresse au compromis de vente pour l’ancienne chapelle Saint-André de Sainte-Adresse, près du Havre, désaffectée au culte, entre le diocèse du Havre, en lourd déclin, et une kinesithérapeute de la commune qui souhaite y installer huit médecins début 2023.
Le diocèse vend les lieux avec le mobilier, mais rien ne sera conservé, d’autant qu’il est prévu d’araser le toit de cette chapelle construite dans les années 1950 et de créer un étage supplémentaire : “les bancs sont encore là, les vitraux aussi mais bientôt… « malheureusement on ne pourra rien garder. L’architecte pense que les vitraux ne tiendront pas pendant les travaux“.
Une chapelle vendue par le diocèse à des protestants, d’autres pour être détruites
Très progressiste et opposé aux sacrements traditionnels, le diocèse du Havre illustre bien les fruits du Concile soixante ans après, ou plutôt leur absence. L’argent ne rentre plus guère, mais de lourds travaux de construction de salles paroissiales et de logements pour les 25 derniers curés sont néanmoins entrepris, ce qui conduit à vendre des biens religieux souvent construits après 1905 – et qui avaient été donnés par l’association diocésaine de Rouen le 1er janvier 1975 au tout nouveau diocèse du Havre.
En 2015, la chapelle des Douze Apotres du quartier de Soquence, au Havre, construite dans les années 1950, a été vendue pour être détruite et remplacée par des logements. La même année le diocèse a vendu un terrain et une maison paroissiale près de l’église Notre-Dame de la Victoire, le tout pour financer un “centre marial” auprès d’une grotte de Lourdes construite en 1946, lié à un don important reçu par le diocèse du Havre en 2013 à condition de faire une oeuvre mariale – en réalité, le chantier du siècle du diocèse a consisté à raser le choeur de l’église attenante construite en 1924, sous prétexte de vétusté, et à construire un bâtiment avec des salles d’accueil et des logements modernes pour les curés.
Début 2020, la chapelle du Sacré Coeur de Fécamp, consacrée en 1959, rue Gustave Couturier, a été vendue aux protestants (Assemblée de Dieu) qui avaient besoin de place. D’autres bâtiments religieux, ainsi que des propriétés immobilières, sont vendues régulièrement par le diocèse depuis plusieurs années. Structurellement déficitaire, son dernier résultat positif, d’après les comptes, remonte à 2016, aidé là encore par un résultat exceptionnel important.
Pauvre Eglise et pauvre Seigneur, avec de tels mercenaires on n’a pas besoin d’ennemis!
Dommage que le droit commercial ne puisse s’appliquer à un diocèse;
En effet, face à une situation de banqueroute manifeste, et manifestement assumée avec désinvolture, seule la liquidation s’imposerait.
Mais le plus douloureux, c’est le mépris de tous les catholiques dont la générosité avait permis de constituer un patrimoine aujourd’hui gaspillé au prix d’une idéologie déviante.