Promesses d’Eglise est un collectif d’organisations catholiques désireux de relever le défi lancé par le Pape François en 2018 : « engager la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin ». On y trouve un curieux attelage de bonnes et de mauvaises associations. Leur but : “dessiner le visage de l’Eglise de demain”… Tout un programme.
Le mouvement évoque un certain nombre de rêves, parmi lesquels :
« Nous rêvons que l’Église catholique romaine se laisse interroger par les autres confessions chrétiennes. Qu’elle soit capable d’accueillir une parole venue « d’ailleurs » et d’en nourrir sa propre tradition. Nous rêvons que ce synode en témoigne. »
En fait ils pourraient aller voir eux-mêmes ces autres confessions pour se laisser interroger, non ?
« Nous rêvons que la messe soit un moment où l’on fait réellement Église par le partage et l’échange, pour que le prêtre ne soit pas le seul à porter la Parole. »
« Nous rêvons que les églises ne soient pas les seuls lieux où l’on se rencontre, qu’on fasse plus de place aux jeunes adultes dans les célébrations et qu’on libère la créativité. »
Et parmi les propositions :
Favoriser la créativité et inventer, à côté de nos eucharisties, d’autres manières de se rassembler et de prier en communauté en diversifiant les propositions (dimanche autrement, témoignage, commentaires partagés de l’évangile, prédication de laïcs, hommes et femmes…).
Diversifier les propositions… jusqu’à proposer la messe traditionnelle ?
La plupart souhaite que la prédication soit ouverte aux laïcs, et quelques-uns non.
Les questions soulevées couvrent des domaines variés de la vie de l’Église allant de la place des femmes dans les différents organes de gouvernance, à leur place dans la liturgie (service de la messe, place dans le chœur, possibilité de proclamer et commenter la Parole de Dieu). Ces questions font l’objet de points de vue très variés qui ne font pas consensus :
– Certains membres de Promesses d’Église souhaitent faire de l’instauration du diaconat féminin un premier pas symbolique important.
– Certains jugent cette voie insuffisante et préfèrent proposer de revisiter l’ensemble des ministères en les confrontant aux besoins des communautés ecclésiales.
– Certains souhaitent que soient déployés les nouveaux ministères institués, ouverts aux laïcs, hommes et femmes.
– Certains souhaitent plutôt que soit engagé un travail de compréhension et d’approfondissement des ministères actuels en prenant en compte les charismes féminins et masculins.
Bref, c’est le bazar. La confusion règne.