Dans la lettre du mois de mai de la Confraternité Saint-Pierre, l’abbé Hubert Bizard, FSSP, vice recteur du Séminaire Saint-Pierre et chapelain francophone de la Confraternité, évoque le mois de Marie consacrée à la Sainte-Vierge :
Chers amis membres de la Confraternité,
Nous voici à nouveau dans le beau mois de Marie qui se conclura par la fête triomphale de Marie Reine. L’occasion de nous rappeler que nous sommes les enfants non seulement d’une Mère admirable au ciel, mais aussi d’une Reine très puissante et très aimante.
Le bel introït de la Messe du 31 mai nous invitera à nous réjouir (Gaudeamus omnes) avec les anges du ciel. Nous réjouir, car tout ce qui touche ou concerne notre Reine du ciel est ou devrait être pour nous un réel sujet de joie.
N’est-il pas un devoir pour les enfants d’ici-bas de fêter en famille l’anniversaire et la fête de leur maman et de se réjouir avec elle ?
Or, nous avons aussi une maman au ciel. Les fêtes que l’Église dans son calendrier liturgique lui a accordées doivent être pour nous l’occasion de lui redire notre amour et de lui manifester l’hommage auquel elle a droit, de la part des enfants pour lesquels elle ne cesse d’intercéder.
Dans les litanies de la Sainte Vierge, l’Église invoque notre mère du ciel sous les titres de Reine des apôtres, Reine des martyrs, Reine des confesseurs, Reine des Vierges, Reine conçue sans le péché originel, ou encore Reine de la paix, pour bien nous montrer que le domaine de sa royauté ne possède pas de limite.
Que notre dévotion pour elle n’ait pas non plus de limite. Elle ne prend rien à Dieu, mais au contraire elle conduit infailliblement à Lui.
L’exemple de saint Maximilien Kolbe au siècle dernier devrait encore une fois nous faire réflechir. Ce “fou de l’Immaculée” a passé sa vie à essayer de mieux la connaitre et de mieux la faire connaitre. Sa dévotion pour Notre-Dame était extraordinaire et le conduisit, avec son aide, à des oeuvres extraordinaires : pensons à sa cité de l’Immaculée en Pologne forte de plus de 700 moines, ou au tirage de son journal “le chevalier de l’Immaculée” qui atteignit le million d’exemplaires ; ou encore à ses années de mission au Japon sans autre aide que celle de l’Immaculée. Sans parler bien sûr de sa fin admirable en la veille de la fête de l’Assomption, couronnement de toute sa vie donnée à Marie, où il réussit à transformer un coin d’enfer sur terre (le bunker de la faim dans un camp de la mort) en une chapelle menant au ciel : parce qu’avec Elle, tout est possible.
Il y a dans la dévotion à la Très Sainte Vierge Marie un secret que nous n’aurons jamais fini de percer. Notre-Dame est plus forte qu’une armée rangée en bataille. Là où elle est, là est son divin Fils. Elle une voie sûre et une voie rapide menant à la sanctification.
Dans les belles prières que vous ne manquerez pas d’offrir à votre Reine pendant son beau mois, n’oubliez pas de demander pour vos prêtres (pour moi) d’avoir un coeur marial ; un coeur toujours plus tourné vers celle qui est la Reine de tous les coeurs et qui ne demande, en bonne et puissante mère, qu’à nous aider. Qui ne demande qu’à prier pour ceux qui ont recours à elle. Maintenant et à l’heure de leur mort.
La Messe à vos intentions sera célébrée ce mois-ci le 5 mai. Fête de Saint Pie V. Le Pape du Rosaire. Et le Pape de notre cher Missel, même si celui-ci remonte en grande partie à Saint Grégoire le Grand.