L’évêque de Coutances, Mgr Laurent Le Boulc’h, prévoit une grande réorganisation de son diocèse avec 15 paroisses et 43 “sous-paroisses”, appelées « lieux manifestes eucharistiques ». Le vicaire général, le père Thierry Anquetil, explique dans Famille chrétienne :
Le « lieu manifeste eucharistique » est un modèle de paroisse auquel toutes les communautés paroissiales aspirent et sur lequel elles sont fondées : être des généralistes, assurer une dynamique communautaire et missionnaire. Or, seules quinze des cinquante-huit paroisses en ont encore la capacité. Il faut comprendre qu’en fonction de la réalité de ce que vivent les communautés paroissiales sur le terrain, nous ne leur demanderons plus d’accomplir les mêmes missions.
Que deviendront les quarante-trois autres paroisses ?
D’abord, elles resteront des paroisses ! Elles auront toujours un curé et une équipe d’animation pastorale. Ensuite, elles deviendront des « lieux évangéliques de proximité » : on va les inviter à concentrer leur mission, après un discernement, sur des initiatives missionnaires diverses, selon la réalité du terrain : à partir du patrimoine, d’initiatives de solidarité, d’une famille dans un village… Ces paroisses seront associées à un « lieu manifeste eucharistique ». Par exemple, la paroisse où je suis va devenir un « lieu évangélique de proximité ». Nous n’y avons plus la capacité d’organiser, seuls, la préparation des sacrements, la catéchèse à tous les âges de la vie, l’aumônerie des jeunes… Tout cela, nous allons le vivre en articulation avec un « lieu manifeste eucharistique ». […]
À terme, d’ici cinq ou dix ans, n’y aura-t-il donc plus que quinze paroisses dans le diocèse ?
Oui, et peut-être même avant ! L’idée, est de ne pas toucher d’abord à la structure des paroisses, mais que celles-ci entrent dans une transformation profonde de ce qu’elles sont. À terme, et même dans trois ans, on fera une relecture. Et peut-être que là, on verra si l’initiative était bonne, ce qu’il y a besoin de corriger ou pas. Donc effectivement, dans trois ans, il pourrait n’y avoir que quinze paroisses dans le diocèse. […]
Et la dernière paroisse éteindra la lumière…