Dans le cadre d’une conférence liturgique qui s’est tenue à Rome ces derniers jours, plusieurs responsables d’Églises catholiques de rite oriental ont eu l’occasion de célébrer à l’autel de la chaire de Saint-Pierre. Cette conférence était organisée par la Congrégation pour les Églises Orientales à Rome du 16 février au 18 février 2022 à Rome afin de commémorer le vingt-cinquième anniversaire des « Instructions pour l’application des prescriptions liturgiques du Code de Canons des églises orientales » (1996). Ce texte parle non seulement de l’identité liturgique, mais aussi du nécessaire rôle « mystagogique » de la liturgie dans ces Églises orientales. On pouvait donc y entendre de belles mélodies traditionnelles, comme on peut le constater avec cette vidéo.
En effet, ils étaient plusieurs – patriarches et archevêques majeurs – à participer à cette célébration eucharistique. Cette dernière était en effet présidée par le Cardinal Leonardo Sandri, actuel préfet de la Congrégation des Églises Orientales.
On notera la présence de plusieurs prélats de rit syro-malabar, comme le cardinal George Alencherry, archevêque majeur (c’est le plus grand titre avant celui de patriarche au sein d’une Église orientale) d’Ernakulam-Angamaly (Inde), Mgr Thoma Elavanal, évêque de Kalyan (Inde), de Mgr Joseph Srampickal, évêque de Grande-Bretagne, mais également celle de Mgr Claudio Gugerotti, nonce apostolique au Royaume-Uni. La cathedra Petri serait-elle donc indifférente à cette beauté à laquelle l’usus antiquior, fort malmené en ce moment, participe ? Pour ce qui relève du rite oriental, non.
À la fin de cette célébration, les différents évêques sont allés prier au tombeau de Saint Pierre.
Contrairement à ce que l’on peut parfois craindre à juste titre, on parvient tout de même à conserver des célébrations ad orientem dans les liturgies orientales.