Les réponses aux Dubia émis sur le Motu Proprio Traditionis Custodes sont sortis. Riposte catholique reviendra plus dans le détail sur ce texte encore plus restrictif que le Motu Proprio lui-même. Il est signé de Mgr Arthur Roche, le préfet de la Congrégation pour le Culte divin.
En voici un extrait:
Question :
Conformément aux dispositions du Motu Proprio Traditionis Custodes, est-il possible de célébrer les Sacrements avec le Rituale Romanum et le Pontificale Romanum d’avant la réforme liturgique du Concile Vatican II?
Réponse :
Non.
Seulement aux paroisses personnelles érigées canoniquement qui, selon les dispositions du Motu Proprio Traditionis custodes, célèbrent avec le Missale Romanum de 1962, l’évêque diocésain est autorisé à accorder la licence pour utiliser uniquement le Rituale Romanum (dernière édition typica 1952) et non le Pontificale Romanum antérieur à la réforme liturgique du Concile Vatican II.
Note explicative.
Le Motu proprio Traditionis custodes vise à rétablir dans toute l’Église de Rite Romain une prière unique et identique exprimant son unité, selon les livres liturgiques promulgués par les saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, en conformité avec les décrets du Concile Vatican II et dans la ligne de la tradition de l’Église.
L’Évêque diocésain, en tant que modérateur, promoteur et gardien de toute la vie liturgique, doit œuvrer pour que, dans son diocèse, on revienne à une forme unitaire de célébration (cf. Pape François, Lettre aux évêques du monde entier pour la présentation du Motu Proprio «Traditionis custodes», 16 juillet 2021).
Cette Congrégation, exerçant, pour la matière relevant de sa compétence, l’autorité du Saint-Siège (cf. Traditionis custodes, n° 7), considère que, voulant progresser dans la direction indiquée par le Motu proprio, on ne doit pas accorder la licence d’utiliser le Rituale Romanum et le Pontificale Romanum antérieurs à la réforme liturgique, livres qui, comme toutes les normes, instructions, concessions et coutumes antérieures, ont été abrogés (cf. Traditionis custodes, n° 8).
Seulement aux paroisses personnelles érigées canoniquement qui, selon les dispositions du Motu Proprio Traditionis Custodes, célèbrent avec le Missale Romanum de 1962, l’Évêque diocésain est autorisé à accorder, selon son discernement, la licence d’utiliser uniquement le Rituale Romanum (dernière editio typica 1952) et non le Pontificale Romanum antérieur à la réforme liturgique du Concile Vatican II. Il convient de rappeler que la formule du Sacrement de la Confirmation a été changée pour toute l’Église latine par saint Paul VI avec la Constitution Apostolique Divinæ consortium naturæ (15 août 1971).
Cette disposition vise à souligner la nécessité d’affirmer clairement l’orientation indiquée par le Motu Proprio, qui voit dans les livres liturgiques promulgués par les saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, l’unique expression de la lex orandi du Rite romain (cf. Traditionis custodes 1).
Dans la mise en œuvre de ces dispositions, on veillera à accompagner ceux qui sont enracinés dans la forme antérieure de célébration vers une pleine compréhension de la valeur de la célébration dans la forme rituelle que nous a donnée la réforme du Concile Vatican II, à travers une formation appropriée qui permette de découvrir comment elle est le témoignage d’une foi inchangée, l’expression d’une ecclésiologie renouvelée et la source première de spiritualité pour la vie chrétienne.
(…)
Le Saint Siège prend les tradis pour de grands débliles!
Heureux les simples d’esprit…
En toute simplicité, il ne s’agissait pas d’être grand clerc pour savoir que ça arrivait… le tout était de savoir quand !
Il y a pas mal de clarifications en ce moment ?!? Tant mieux !
C’est clairement l’heure de choisir son camp pour ceux qui nous tiennent depuis 5 mois la conciliation… et qui nous disaient que ça n’arriverait pas…
Après le vilain “cadeau” à Notre-Dame du Mont Carmel, un autre “cadeau” de Triste Noël… Quelle année !…
Prière et soutien pour tous ceux qui demeurent attachés à la liturgie romaine traditionnelle, mais aussi prière pour tous ceux qui n’ont pas encore découvert la richesse et la fécondité de cette liturgie millénaire et qui prétendent avoir le pouvoir d’imposer ce qu’ils veulent sous prétexte d’unité, confondue avec l’uniformité.
Faudra-t-il demander aux communautés des chrétiens d’Orient l’asile liturgique du fait de la liquidation de la tradition millénaire romaine, puisque la liturgie orientale demeure encore ancrée dans la Tradition millénaire de l’Eglise ?
Pas à la portée de tout le monde malheureusement, sinon quelques privilégiés des métropoles…
Les chiens aboient, la caravane passe … Personnellement, je ne me sens pas concerné par un tel ukase : quittes à squatter des granges ou des hangars, on continue. Nous avons St Pierre, les apôtres, les pères de l’Eglise et toute la cohorte des saints prêtres avec nous !!
Il est devenu interdit d’être catholique, quoi, il faut être conciliaire !
Ils ont relégué le Christ depuis longtemps, il ne l’intéresse plus, pas plus que la liturgie traditionnelle et le Saint sacrifice de la messe, plus de séminaires, plus de prêtres catholiques c’est leur objectif.
Ils ont tout détruit, il n’y a plus rien de sacré.
Pas besoin d’autorisation pour faire ce qui est canoniquement légal.
Comment les évêques peuvent-ils empêcher une messe traditionnelle ? En envoyant la police ? l’armée ?
Prions Saint Michel qu’il délivre le Vatican du démon qui s’en est emparé!!!
A Noëlle.
Suggestion intéressante, que d’évoquer la possibilité de demander l’hospitalité liturgique auprès de paroisses de l’une ou l’autre des communautés ecclésiales unies à Rome, d’un des divers rites orientaux.
Aller vers des traditions ecclésiales non latines, dont aucune n’a reçu sa “Divine Liturgie” (= Sainte Messe) de Rome, constituerait un beau témoignage véritablement oecuménique attestant de la catholicité de l’Eglise universelle. Catholicité, qui on le voit, n’équivaut pas à la “latinitė”, ni même à la “romanité”.
Par ailleurs, il faut être bien conscient que chez les “orientaux” et tout particulièrement pour le rite dit byzantin (C.a.d. orthodoxe) la liturgie est le réceptacle du dépôt de la Foi de l’Eglise “Une et (alors) Indivise du 1er millénaire chrétien, héritée des “Sept conciles oecuméniques” qu’elle exprime et enseigne subtilement, avec la spiritualité et la théologie qu’elle révèle.
C’est ainsi, par exemple, que l’ajout latin tardif du “Filioque” y est inconnu. Pas certain, dans ces conditions, que les “tradis” (“intégrisants”) n’y soient pas … “désorientés” !