L’abbé Guillaume de Tanouärn, Institut du Bon Pasteur, a publié une tribune sur son blog intitulée ‘Le droit liturgique’ sur le dernier Motu Proprio du Pape François.
Fini le respect de la Tradition et de son droit intrinsèque, bien établi pourtant au début de Summorum pontificum. Terminée la distinction si respectueuse justement pour l’Eglise et son histoire, entre les deux formes d’un même rite. Traditionis custodes n’y fait même pas référence lorsqu’il parle sans vergogne pour le pontife précédent, de “l’unique rite romain”, en plaçant le rite traditionnel, les centaines de prêtres qui le célèbrent, les dizaines de milliers de fidèles qui y assistent à travers le monde, sous le régime de l’autorisation exceptionnelle, et d’une sorte de loi des suspects (puisque l’autorisation de célébrer le rite traditionnel, pour les plus jeunes est à demander au Saint Siège et que les autorisations toutes à renouveler, seront toujours extra-paroissiales et ne concerneront pas systématiquement la messe du dimanche).Organisée soigneusement par le pape dans Traditionis custodes, on doit assister vraisemblablement à une montée du mépris, oui mépris que François veut partager avec l’actuelle hiérarchie catholique, mépris qu’est censée ressentir l’actuelle hiérarchie catholique pour tous ceux qui déclareront avoir spirituellement besoin de la messe traditionnelle et qui, pour cette raison, seront désormais soumis au régime des autorisations exceptionnelles et donc considérés comme des catholiques de deuxième zone.La paix de l’Eglise promulguée le 7 juillet 2007 par le pape Benoît, n’aura pas duré quinze ans. C’est le pape actuel qui rouvre les hostilités ce 16 juillet 2021. En tant que pape, il aurait sans doute le droit de désigner un ennemi interne à l’Eglise, hérétique ou schismatique. Mais son principe est faux : non le droit liturgique n’est pas un droit positif d’abord, mais, comme l’a enseigné son prédécesseur, un droit fondé sur la tradition et sur les propres paroles du Seigneur. Le pape saint Pie V, auquel François se compare dans son oeuvre liturgique, n’a jamais voulu imposer “sa” messe (en fait la messe du diocèse de Rome) aux communautés chrétiennes qui utilisaient des rite ayant plus de deux siècles d’existence. Saint Pie V savait bien et il avait modestement compris que la tradition est le principal fondement du droit liturgique et cela nous l’avons vu, depuis saint Paul.
Bien cher Monsieur l’ Abbé,
N’oublions pas Fatima, le Saint Rosaire à outrance!
Un tel Fils pourait-Il oublier les supplications d’une Telle Mère?
Courage, allons-y!
Le désespoir encourage l’autre: machin.
Très humblement vôtre,
Le pauvre pécheur que je sais très bien être. Ce sont les petits qui remportent la victoire, pas les orgueilleux:
Ayons confiance en Dieu et soyons conscients de notre faiblesse. Dieu peut peut tout, à mesure de notre petitesse.
Ad Jesum per Mariam.
J’ai vraiment du mal à comprendre où est le problème de minsieur l’abbé.
L’autorité de M. Bergoglio se conteste-t-elle ? Si oui, où est le problème ? Si non, où est le problème ?
En fait le problème réside non dans ce qu’a fait autrui mais dans ce que lui même se trouve confronté, à cause de cette acte d’autrui, à un choix qu’il ne veut pas faire. C’est un cas de conscience.
Il veut rester au sein de l’Église conciliaire, comme peut-être ceux qui espèrent la ramener au concile de Trente, et qui pourtant savent qu’ils y sont méprisés, et tolérés à peine.
Mais il ne voudrait pas abandonner ce qui antérieur à Vatican II, et que rejette cette Église au sein de laquelle il sollicite une place de tapir.
Je plains vivement ceux que les faits obligent au choix qu’ils voulaient le plus éviter.
Sur le blogue ab2t.blospot de monsieur l’abbé de Tanoüarn, on notera cette insolite confusion (insolite chez un tel homme, car émanant des milieux révolutionnaires anticléricaux) entre l’absolutisme et la tyrannie.
Monsieur l’abbé semble donc supposer que l’Église couronnait des tyrans !
L’absolutisme n’est pas le pouvoir illimité. Ce sont deux choses sans rapport, ni direct ni indirect.
Bonjour Touslescheminssontilslarges,
SI on veut être précis, il faut utiliser pour nommer un groupe le terme qu’il utilise lui-même. Par exemple, les termes “intégristes” ou “lefebvristes” sont inadaptés pour désigner justement les fidèles de la FSSPX. Eux même s’appellent “fidèles de la FSSPX” ou “catholiques de tradition”, ou “membres de la Tradition” (glissement sémantique qui aurait dû les alerter, mais l’aveuglement spirituel est hélas une réalité).
Il n’existe pas d’ “Eglise conciliaire”, sauf dans la propagande FSSPX. Personne sur terre ne vous dira “je suis membre de l’Eglise conciliaire”. Et ses membres n’obéissent pas à M. Bergoglio, mais au pape (que vous avez décidé de réduire à l’état laïc, lui enlevant même sa qualité de prêtre). Si vous voulez comprendre les gens et les choses, commencez par bien les nommer. Mais le soucis de comprendre n’est manifestement plus le problème de la FSSPX, depuis quelques années déjà.
Vous connaissez la différence entre l’Eglise catholique et la FSSPX ? L’Eglise assume la FSSPX, ses excès et ses misères. Les difficultés subsistent, mais tout le monde dans l’Eglise reconnait que les prêtres FSSPX sont vraiment prêtres, et leurs sacrements valides. La FSSPX n’assume pas l’Eglise : vous ne reconnaissez ni le pape, ni même la validité des sacrements. C’est instructif, merci cher monsieur, et croyez bien que les lecteurs ne manqueront pas de tirer les conclusions de votre prose. Vous semez la division, continuant en cela l’oeuvre du diable Bravo, bien joué.
Espérons que vous n’êtes pas représentatif de votre chapelle. Touslestradissontilsbornés ?
Bonjour, AROME.
Vous estimez que je suis un catholique de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, et croyez devoir vous en prendre à votre bête noire pour me répondre : sachez qu’elle n’est pas en jeu et que je n’ai aucun lien avec elle. Vous auriez pu vous en rendre compte, je crois, si vous ne lui en vouliez pas tant. Ce n’est pourtant pas elle, me semble-t-il, qui a rédigé Traditonis Custodes ? À quoi vous sert-il de vous en prendre à ceux qui ne vous ont rien fait, de leur reprocher ce qu’ils n’ont pas fait, alors même que vous ne reprochez rien à ceux qui ont fait ce que vous déplorez ?
Je vais définir ma position pour que vous ne vous en preniez pas à des tiers en me répondant : je respecte toute forme de cohérence, même chez ceux avec lesquels je suis le plus en désaccord. Chez le catholiques, je respecte les sédévacantistes cohérents, les lefèbvristes cohérents (qui ne contestent pas le statut de pape à M. Bergoglio je crois, de sorte que vous auriez dû éviter cette confusion), à la FSSP lorsqu’elle est cohérente, et donc bien sûr même à ceux des catholiques conciliaires qui sont cohérents. Personnellement je ne me tiens dans aucun courant, et je regarde les uns et les autres se déchirer à chaque évolution de la situation, se reprochant mutuellement la responsabilité de ce qu’aucun d’eux n’a décidé. C’est triste. Cela me rappelle un film sinistre (« Mon oncle d’Amérique »).
Les catholiques que je connais le mieux sont les conciliaires ; la plupart vous méprisent sans même savoir quo vous êtes ; ils savent seulement qu’on peut s’en prendre à vous sans conséquences désagréables. Si vous les convertissez, je vous tirerai mon chapeau.
M. Bergoglio est pour vous le pape François, et l’Église conciliaire (terme employé dans une lettre à l’archevêque Lefèbvre par un prélat acceptant sans réserves Vatican II et lui reprochant de ne pas en faire autant : il y a donc bien des gens qui se réclament de l’Église conciliaire) est l’Église catholique. Sans reprendre à mon compte ce propos je me tiendrai dans la suite de cette discussion à cette terminologie qui est la vôtre.
Donc le pape a décidé d’apporter des restrictions à la célébration de la messe tridentine ; monsieur l’abbé de Tanoüarn estime je crois (j’espère que les heures passées depuis la lecture de son article ne me font pas déformer sa pensée, et sais que vous corrigerez au besoin) que le pape n’a pas le droit de bouleverser la lex orandi. Bon.
Dès lors, où est le problème ?
Il me semble qu’il réside en ce que monsieur l’abbé est confronté à un choix qui lui déplaît ; si je me suis trompé, si le problème qui le fait réagir est autre, merci de m’indiquer ce qu’il est.
Le vocabulaire exact imposerait de ne pas confondre absolu et illimité (mais de mon point de vue ce n’est qu’une faute vénielle, de nos jours banale).
Vous en appelez à l’unité, en vous en prenant à la FSSPX (croyant vous adresser à elle : « vous ne reconnaissez ni le pape, ni même la validité des sacrements. C’est instructif, merci cher monsieur, et croyez bien que les lecteurs ne manqueront pas de tirer les conclusions de votre prose. Vous semez la division, continuant en cela l’œuvre du diable Bravo, bien joué. ») à la moindre occasion (« L’Eglise assume la FSSPX, ses excès et ses misères. Les difficultés subsistent, mais tout le monde dans l’Eglise reconnait que les prêtres FSSPX sont vraiment prêtres, et leurs sacrements valides. La FSSPX n’assume pas l’Eglise » – remarque : un catholique reprochant d’avoir écrit M. Bergoglio m’avait couvert d’injures, en ajoutant sur de pleines pages de commentaires des articles du CJC et de diverses bulles desquels il concluait l’opposé, et aussi que le pape avait tout pouvoir sur la lex orandi et les dogmes mêmes ; passons). Vous vous laissez même un peu aller (« Touslestradissontilsbornés ? » : en déformant mon pseudo vous cherchez à injurier des tiers, parce que vous me croyez être de leur nombre).
Je le dis, je respecte la cohérence où qu’elle se trouve ; mais si FSSPX ou quiconque (par exemple moi) a mérité (je ne sais si c’est vrai) l’un de vos intarissables reproches, c’est que ce sont eux qui sont resonsables de la situation.
Aussi aimerais-je que vous m’expliquiez en quoi, au moins par un ou deux exemples.