Les délais continuent de s’allonger pour les travaux consécutifs à l’incendie – volontaire, par un bénévole rwandais chargé de son entretien, employé par la paroisse qui lui avait confié les clés de l’édifice – de la cathédrale de Nantes le 18 juillet dernier. Outre un coût prohibitif, la cathédrale, polluée au plomb, ne sera pas rouverte au public avant 2025 au moins, annonce désormais l’administration des Monuments Historiques.
“Il y a du plomb partout. L’orgue était constitué de plus de 8 000 tuyaux en plomb, en étain et en antimoine. L’incendie a vaporisé ces métaux, les répandant à l’intérieur de la cathédrale jusqu’au chevet. La concentration sur la tribune d’orgue est de 182 000 microgrammes au mètre carré et 92 000 dans le chœur, alors que la norme est de moins de 1 000 microgrammes au mètre carré. Il y en a aussi sur les voûtes, sur les parois, les objets mobiliers, les tableaux, les luminaires, les sculptures et sur les vitraux… et ce ne sera pas une mince affaire pour les dépolluer“, explique dans les colonnes d’Ouest-France Anne-Marie Chepeaumelhaire, ingénieur du patrimoine à la DRAC.
Le calendrier est déjà connu – dépollution de septembre 2021 à février 2022, puis travaux de restauration à proprement parler jusqu’en 2025; ils sont déjà estimés à 11 millions d’euros, dont la moitié pour l’orgue, dont le style et l’apparence ne sont pas encore définis; pour l’heure, l’accès à la cathédrale est très réglementé, les ouvriers n’y accédant qu’en tenue blanche.
Où en est l’enquête crimelle ? Qu’est devenu l’auteur de l’incendie ?
Quelles exigences l’évêque du lieu a posées pour la réhabilitation de la cathédrale et sa sécurisation ?