Arrivé à Nantes juste après l’incendie de la cathédrale par un bénévole originaire du Rwanda – qui a assassiné l’année suivante le supérieur des Montfortains qui l’avait accueilli – Mgr Percerou a du patienter trois ans pour enfin y célébrer une messe, le 29 juin dernier, dans un édifice enfin dépollué mais qui garde sur ses murs les terribles stigmates de l’incendie allumé au pied des deux orgues.
Le diocèse de Nantes communique : “à l’occasion de la solennité de saint Pierre et saint Paul, Mgr Percerou a pu célébrer une messe en la cathédrale de Nantes, le jeudi 29 juin 2023. En raison des travaux en cours, l’assemblée en était particulièrement réduite, mais les fidèles du diocèse pouvaient suivre cette célébration sur les ondes de Radio Fidélité. Elle a revêtu une importance encore plus grande car il s’agissait pour Mrg Percerou de la première messe qu’il pouvait célébrer dans la cathédrale depuis son arrivée en septembre 2020, il a ainsi pris possession de sa cathèdre, le siège de l’évêque.
Dans cet édifice vide, chaque parole résonne avec un puissant écho qui témoigne de la situation de travaux dans laquelle la cathédrale se trouve. En ce 29 juin, la proclamation de l’Evangile selon saint Matthieu (16, 13-19) « Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » a pris un goût tout particulier“.
L’homélie de Mgr Percerou a aussi été publiée, en voici quelques extraits :
“Jésus s’adresse à ses disciples et leur pose la seule question qui vaille car elle engage l’avenir de la mission de Jésus parmi les hommes : « et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » Et s’ils répondent « tu es le Messie », comme le fera Pierre, alors ils devront l’annoncer à ce peuple d’Israël qui ne le cite pas parmi les messies possibles, et nous le savons c’est parce que cette proclamation sera faite que naîtra la première communauté des croyants en Jésus fils de Dieu. Oui, c’est Pierre qui ose la réponse. C’est comme un cri du cœur « Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant ». Pierre a-t-il eu une révélation soudaine ? Un éclair divin l’a-t-il foudroyé ? Rien de tout cela.
Elle résonne avec force cette interpellation de Jésus, ce midi, dans cette cathédrale qui a été blessée et dont il faudra remplacer bien des pierres qui ont été endommagées par l’incendie. Dans cet Evangile, on assiste sans doute au premier acte de la naissance de l’Eglise, comme à la pose de la première pierre.
Parce que, qu’est-ce que l’Eglise ? L’Eglise elle n’est pas une association Loi 1901 des amis de Jésus, elle n’est pas un cercle restreint d’initiés et de purs, encore moins le club des privilégiés de Dieu. L’Eglise elle est une ecclésia, c’est-à-dire en grec une communauté d’appelés, communauté de ceux qui, comme Pierre, ont répondu à l’invitation du Christ…
C’est un peu la parabole que se déroule ici sous nos yeux. Cette Eglise de pierre, cette cathédrale, qui aurait pu être emportée par l’incendie et qui aujourd’hui se relève, se redresse pour demeurer le signal fort du Salut de Dieu. Alors, nous reconnaissons avec Pierre que Jésus est le Messie de Dieu, et s’il en est ainsi, c’est grâce à l’Esprit-saint qui travaille en nous, comme il a travaillé Pierre, à partir de notre propre fréquentation du Christ.
Alors, je le disais, notre cathédrale blessée déjà se relève et se relèvera encore grâce au savoir-faire des architectes, des spécialistes des monuments historiques, des acteurs du patrimoine, des nombreux artisans, des catholiques engagés aussi aujourd’hui dans l’avenir de ce monument.
Notre cathédrale est comme une parabole qui nous invite, grâce à eux tous, à une espérance”.
Le refrain de la prière universelle, que le diocèse communique aussi, était sur un air breton. La cathédrale de Nantes pourrait être ponctuellement rouverte pour les journées du Patrimoine, et devrait l’être au culte à Noël 2024; la fin des travaux est prévue en 2028.
L’évêque de Nantes dit à propos de la déclaration de Pierre : « Pierre a-t-il eu une révélation soudaine ? Un éclair divin l’a-t-il foudroyé ? Rien de tout cela. »
Pourtant, après cette déclaration de Pierre Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’on révélé cela, mais mon père qui est aux cieux » Si cela n’est pas une révélation c’est quoi? L’évêque ignore-t-il ce qui est écrit dans l’évangile ? Pourquoi son interprétation des écritures est erronée ?
La présentation générale du missel romain recommande de porter un amict si le col de l’aube ne cache pas les vêtements portés en dessous.
@Moi. C’est ce que je me suis dit en voyant la tenue peu liturgique de cet évêque. Bien entendu pas de soutane et la chemisette de clergyman (tellement moche…) sous une aube de polyester (tellement moche) à l’encolure qui baille. Et une chasuble conciliaire (tellement moche) pour couronner le tout.
Il faut faire pauvre! Donc, la robe de femme enceinte ou le sac à pomme de terre leur convient à merveille. De toute façon ils n’ont plus aucune connaissance de théologie liturgique ni aucun sens élémentaire de la dignité durant l’acte liturgique. Vive le raz des pâquerettes !!!
Vous avez raison, mais avec les aubes prénatale l’amict ne sert pas davantage que le cordon , et de la tunicelle sous la chasuble pour l’évêque.
Sur ce point les prêtres de la Communauté Saint-Martin respectent les recommandations de l’Eglise, aube en coton sans col,amict,cordon et chasuble .
Il m’est arrivé dans ma jeunesse de porter une aube style prénatal ,on aurait pu en mettre trois comme moi dans une seul aube aux manches démesurément larges et au col baillant ,le tout dans un tissu synthétique qui fait suer ,très indiqué pour la perte de poids !
Réjouissons-nous cet évêque porte la chasuble ,alors que d’autres se contentent de l’étole .
Cette Eglise des années 70 piétine ,il y a les ornements,mais le mobilier n’est guère mieux ,comment prier sur du beau lorsque rien ne s’y prête ?
Bonjour @Moi,
globalement d’accord avec vous. Triste souvenir cependant d’un jeune tradi assistant à une messe St Pie V, mise en place dans une grande paroisse de l’Ouest avec l’accord – à l’époque – de l’archeveque local. Le jeune tradi s’était proposé pour servir à l’autel (heureuse proposition bien acceptée) mais avait préféré servir en vêtements de ville plutôt que d’utiliser une aube, en polyester certes, mais enfin la plus convenable que nous avions pu acheter. La paroisse était pauvre, et les soutanelles devaient arriver la semaine suivante. Tristesse, parce que dans ma perception, ce jeune tradi a préféré aller au bout d’un snobisme méprisant plutôt que de porter une aube blanche pour honorer le Seigneur. Où l’on se dit que les mots d’ordre de son milieu lui ont fait rater l’essentiel. Et pour ce qui est des relations humaines, effet déplorable, et déploré, source de tensions et d’incompréhensions entre les tradis Benoît XVI et les tradis FSSPX. On aimerat que la dentelle reflète une certaine délicatesse du coeur.