Arrivés à Rouen en 1583, les Jésuites sont sur le départ à Rouen, apprend-on des nominations épiscopales pour la Pentecôte 2021.
Le diocèse remercie les prêtres François Battez, Claude Flipo, Jean-Marie Gaillot et André Metz qui quittent Rouen pour rejoindre d’autres communautés, et indique par ailleurs que leur maison 12 place Rougemare sera “par convention entre […] la Compagnie de Jésus et l’Association diocésaine de Rouen, mis à disposition des paroisses de Rouen pour devenir leur centre pastoral, projet confié à l’abbé Geoffroy de la Tousche“.
En 2011 cette communauté comptait encore 7 prêtres – dont deux prêtres ouvriers retraités nés entre 1924 et 1934. Un liseur rouennais (Rothomagus est le nom gallo-romain de Rouen) du Forum Catholique précise : “La rumeur bruissait depuis un certain nombre d’années, et la communauté ne fut maintenue que par l’apport de prêtres âgés, qui se firent eux-mêmes de plus en plus rares“.
Arrivés en 1583 à Rouen, les Jésuites ouvrent leur collège dix ans plus tard, au milieu de difficultés diverses. Chassés entre 1594 – après qu’un ancien élève des Jésuites ait tenté d’assassiner Henri IV – et la Saint-Luc (18 octobre) 1604, les Jésuites rouvrent leur collège à 1420 élèves inscrits, et jusqu’à 5.500 quelques années plus tard – Rouen devient le premier collège Jésuite de France.
Il y avait par ailleurs depuis 1605 un Noviciat, devenu après leur expulsion en 1762 un dépôt de mendicité, puis une prison en 1776 et jusque 1864, puis caserne.
L’église est construite de 1615 à 1624, et finalement achevée en 1704. A l’expulsion des Jésuites en 1762, leur établissement devient Collège Royal, puis lycée Impérial et finalement Lycée Corneille. Sauvée par des amoureux du Patrimoine à la fin du XIXe siècle, la chapelle fut classée Monument Historique en 1908.
Les Jésuites de leur côté se réinstallent 36 rue Saint Patrice dans le courant du XIXe et se livrent à la prédication – en 1877, ils sont six. Puis ils sont au 7, rue du Sacre, lorsque les persécutions religieuses de la loi de Séparation les forcent à se disperser en 1903. Ils se réinstallent à nouveau au XXe siècle, la maison place Rougemare étant leur dernière installation.
“Un de perdu, dix de retrouvés”.
Le pape François 1er saura bien les recycler, pourvu qu’ils ne quittent pas les limites de la Cité du Vatican : ils ont déjà fait suffisamment de dégâts dans les pays occidentaux. :
je crois qu’ils ont été frappés avant 1903