Saint Côme, martyrisé avec son frère Damien en 303 ou 310, est le saint patron des médecins – et Damien celui des pharmaciens. Exerçant dans l’actuelle Syrie, ils ne demandaient pas d’argent aux pauvres, et sont pour cela nommés anargyres.
Particulièrement invoqués en période d’épidémie, ils sont vénérés dans le monde orthodoxe, mais aussi en Belgique, France, Bretagne, et autres pays – leurs représentations varient selon les région – par exemple à Isernia en Molise (Italie) ils sont invoqués pour les problèmes de fertilité, alors qu’en France, ils l’étaient pour les maux de gorge, de la bouche et du ventre. Au Brésil, ce sont les saints protecteurs des enfants, fêtés le 27 septembre.
Néanmoins, saint Côme est souvent représenté avec son bonnet cylindrique de médecin arabe, une tunique rouge et un habit vert à rebord d’hermines. A la main, il tient un pot à onguents et une spatule (parfois une trousse de chirurgien). L’on trouve à ses côtés, parfois, un pélerin en prière ou un enfant agenouillé, le bras ceint d’une écharpe.
En Bretagne, il tient assez souvent un flacon d’urines (urinal) à la main. Cette représentation est courante : c’est celle de l’enluminure des Grandes Heures d’Anne de Bretagne (1505-1510), des sculptures en kersanton de Landivisiau (1554), de Bodilis (1570) et de Landerneau (vers 1554-1570), du cadran solaire de Saint-Nic (1614), de la sculpture en bois de la chapelle Saint-Côme-et-Saint Damien de Saint-Nic (XVIIe). L’urinal est alors l’outil le plus courant du médecin, comme le serait le stéthoscope de nos jours.
Par ailleurs, on peut retrouver une liste des 47 miracles attribués à saint Côme dans la revue d’histoire de la pharmacie (1974) : ils ont notamment guéri un malade atteint d’hydropisie (oedème), plusieurs paralytiques, des malades du cancer, une sourde et muette, une malade atteinte de migraines, des malades de l’estomac, un aveugle, des malades atteint d’infections urinaires… et pratiqué une greffe – l’Histoire a retenu ce prodige sous le nom de Miracle de la jambe noire.