Le Quotidien Présent (édition du 15 août 2020) a interrogé l’abbé Mathieu Raffray, de l’Institut du Bon Pasteur, qui a dirigé un ouvrage collectif intitulé : “Quelle pastorale cinquante ans après Vatican II ?” (Edité par Via Romana). Cet ouvrage évoque différents sujets : l’importance du droit canon à celle des sacrements, de l’influence du concile Vatican II sur Mai 68 à la mise en place possible d’une « réforme de la réforme », de la sacralisation du migrant au synode sur l’Amazonie. On y trouvera des contributions de SE le cardinal Raymond Leo Burke, du Père Serafino M. Lanzetta, du professeur Roberto de Mattei, de Laurent Dandrieu, de don Nicola Bux, de l’abbé Claude Barthe et de Mgr Athanasius Schneider, ainsi que de plusieurs prêtres de l’Institut du Bon Pasteur l’abbé Philippe Laguérie, l’abbé Daniel Pinheiro, l’abbé Pedro Gubitoso, l’abbé Marin Cottard et l’abbé Mateusz Markiewicz
— Monsieur l’abbé, faut-il avoir des connaissances approfondies en théologie pour aborder cet ouvrage ?
Cet ouvrage collectif, composé d’articles de niveaux et de portées différents, est bien sûr accessible au grand public. Mais certaines contributions se veulent plus scientifiques, et intéresseront donc davantage ceux qui veulent entrer plus en profondeur dans la question théologique des racines de la crise de l’Eglise contemporaine. Car le thème général de l’ouvrage concerne immédiatement et de manière pressante tous les catholiques : où en sommes-nous, et comment en sommes-nous arrivés là ? Il y a le constat que tout le monde fait : l’Eglise a pratiquement disparu des écrans. Paroisses âgées et idéologisées, séminaires et couvent désespérément vides, églises à l’abandon ou vandalisées, évêques muets ou même complaisants devant la sécularisation… Mais les réponses et les solutions ne sont pas si simples : pour être audibles, elles nécessitent de chercher les causes de cette crise, et donc d’entrer dans des catégories théologiques précises, historiquement et conceptuellement – et en particulier de
revenir sur cet événement bouleversant qu’a été pour l’Eglise le concile Vatican II. Il ne s’agit pas de « couper les cheveux en quatre » ou de se perdre en « discussions talmudiques », mais bien d’ouvrir les yeux avec lucidité sur certaines causes du drame que vit l’Eglise, et que vivent tous les catholiques aujourd’hui. On ne peut plus rester silencieux ou inactif. Il faut impérativement que les prêtres et les évêques se réveillent, et remettent en cause plus de 50 années de laxisme théologique et de désastre pastoral.
Il faut impérativement que les prêtres et les évêques se réveillent, et remettent en cause plus de 50 années de laxisme théologique et de désastre pastoral…
C’est très simple, la franc-maçonnerie a envahi l’épiscopat, le résultat est là.
“Il faut” changer les têtes des diocèses (pas tous, mais la plupart) et des séminaires afin de pouvoir repartir avec de bonnes bases dans l’Eglise Catholique…
TB article. Le bilan du dernier Concile est apocalyptique, et dans toute entreprise une telle déroute aurait justifié une purge massive de l’encadrement. Deux remarques :
1- le système preconciliaire n’a pas su filtrer les individus douteux, ni prévoir de gouvernance assez souple pour défaire les mauvaises réformes, même après identification de celles-ci. Le prochain système de gouvernement devra non seulement faire mieux que Paul VI, mais aussi que tous les papes de Benoît XV à pie XII (pour limiter à ceux qui ont formé les brillants contributeurs de Vatican II).
2- Même chez les “bons” pasteurs, il faudrait peut-être questionner une fâcheuse tendance à couvrir l’inacceptable, par volonté mal orientée de défendre la respectabilité de l’église (et du coup, les pédophiles et hérétiques), ou l’unité mal interprétée (et les 68ards attardés).
Viens Esprit Saint…
Dans un combat, tant que l’analyse stratégique est mauvaise, la victoire est impossible.
Donc, tant que tout ces braves gens continueront à focaliser sur Vatican II qui n’est pas la cause du délitement de l’église, mais un épisode, certes accélérateur, mais un ‘détail de l’Histoire’ de l’Église, il n’en sortira rien.
Le grand pape Pie X a désigné le mal, il l’a condamné, le modernisme. Cette philosophie pernicieuse a hélas continué à ronger l’Eglise de l’intérieur et la tentative de coup d’arrêt de Vatican II à échoué car le mal était déjà bien trop présent.
Cette hérésie issue directement de la philosophie des lumières est ce qu’il faut dénoncer, démasquer, combattre !
Les obnubilés de Vatican II n’ont rien compris, ils se trompent de cible. Dommage et stérile du coup….
Certains clercs et laïcs demeurent convaincus que l’Eglise se trouvait déconnectée de la réalité vécue au sein de la société occidentale à la veille du dernier concile,Jean XXIII semble avoir partagé cette opinion comme un certain nombre d’évêques et de prêtres dans les années 60,l’Eglise devait s’ouvrir au monde,comme si depuis deux mille ans l’Eglise fondée par Jésus-Christ était déconnectée de la réalité.
Ce sentiment semble toujours animer un grand nombre de pasteurs et de fidèles,aujourd’hui très peu de personnes ont connu l’Eglise des années conciliaires,ils n’en sont que les héritiers,une remise en question de cet héritage semble encore bien difficile, mais pas impossible à Dieu!
Le point positif majeur semble être la fin d’un certain esprit clérical ,ce sont des clercs qui ont imposé des réformes que les fidèles ne souhaitaient pas réellement.
Bonjour Betis,
effectivement Vatican II n’est qu’un épisode, et la racine du mal bien plus ancienne. Se focaliser dessus serait une erreur.
Que la racine du mal soit le modernisme : pas sûr. Alors le remède serait un contre-modernisme (double négatif). Le mal ne date pas de 1902. Ni Caïn, ni Luther, ni Cromwell ni Voltaire n’ont connu le modernisme, et pourtant….
Le mal semble plutôt le manque d’amour du Christ dans les âmes, et le remède : l’adoration eucharistique et l’union de l’âme à Dieu, principalement dans le sacrifice eucharistique vécu avec ferveur et devenant matrice de la vie chrétienne (Benoît XVI, Sacramentum Caritatis 70 à 74). Ceux qui ont appliqué ces remèdes, même sans rien avoir théorisé (comme la communauté de l’Emmanuel et toutes communautés centrées sur l’adoration et l’eucharistie) ont fait refleurir des déserts. Nous serons jugés sur l’amour.
A partir de là, nous aurons assez de force pour entreprendre ce combat que le Christ s’est souvent plaint de nous voir négliger (voir les messages de Marguerite-Marie Alacoque, ou encore Marie Lataste) : combattre le péché en nous, arracher un par un les vies de NOS âmes. Voilà un mandat que personne ne nous contestera. Alors nous aurons des âmes unies à Dieu et rayonnantes.
Ceci dit humblement, sous réserve qu’un plus instruit “me corrige avec douceur”,
Bien à vous,
En écho au commentaire précédent, j’ajouterai que les “frères” 3 points ont adopté le port du masque bien avant toutes les mesures sanitaires que nous connaissons aujourd’hui. A avancer masqué, on arrive à tisser des “réseaux” influents, à placer des pions là où il faut.. avec patience.
Résultat: les bases mêmes qui fondent le droit naturel se retrouvent sapées, peut-être même enterrées.
Quelle est la voie de l’Eglise de France: quelques déclarations isolées (Mgr AUPETIT,Mgr GINOUX, Mgr REY.) alors que dans un même temps la CEF appelle les chrétiens catholiques à s’associer à la prière des musulmans pour l’Aïd.
A croire que nos pasteurs eux-mêmes ont oublié nos racines chrétiennes!
France, Fille aînée de l’Église, qu’as-tu fait de ton baptême?
PS & autocorrection : le titre de l’article était : “quelle pastorale ?” – sans avoir lu le livre, voici une demande de laïc :
– qu’on remette immédiatement Dieu au centre de la vie du sanctuaire (adoration) et progressivement au centre du culte (reprise progressive des messes ad orientem, tabernacles au centre de l’église, éducation à la génuflexion, à l’agenouillement au Canon de la messe, à la communion sur la langue, introduction progressive du grégorien dans les célébrations), Toutes ces mesures demandent une reprise en main ferme du catéchisme paroissiale, et la volonté de faire l’unité des fidèles non pas avec les serviteurs de Belial mais avec le Christ. Il faudra accepter l’agacement de certains pseudo-piliers de paroisse (qui souvent le sont devenus après avoir viré tous les autres) : notre survie est à ce prix.
– qu’on apprenne aux fidèles que le but de la vie sur la terre est l’union constante à Dieu et la vie “en état de dimanche” (Sacramentum Caritatis 70-74). Ceci implique aussi de reconsidérer sérieusement la nécessité grave de la confession régulière et d’un point méthodique avec un accompagnateur spirituel pour déraciner méthodiquement le mal de nos âmes (cf Hildegarde de Bingen et Marie Lataste sur ce sujet).
Le but de tout ceci étant que DIEU soit repris au sérieux, et que notre amour s’enracine dans un profond respect :
Malachie 1,14 : Maudit soit le tricheur qui possède un mâle dans son troupeau, qui fait un vœu et qui sacrifie au Seigneur une bête mutilée ! Je suis un grand roi – dit le Seigneur de l’univers –, et mon nom inspire la crainte parmi les nations.