Plusieurs prêtres nous interpellent sur le sujet de la communion dans la main, dont certains prêtres célébrant la messe dans la forme extraordinaire qui se voient donc dans l’impossibilité de donner la communion à leurs fidèles en raison de l’interdiction qui leur est faite par leur évêque.
Il faut le rappeler haut et fort la réception de la communion sur la langue est la pratique la plus respectueuse du Saint-Sacrement.
Le Salon Beige publiait ces derniers jours la contribution d’un prêtre sur la communion :
Ces derniers mois ont été bien éprouvants pour nos vies personnelles et familiales, et principalement dans notre vie de foi. Ces semaines d’été occasionnent des « transhumances » ecclésiales. Les situations sont très diverses et je ne voudrais viser personne. Cependant, il me semble important de réaffirmer et encourager un attachement et une pratique qui étaient viscéralement chers à tant de prêtres et de laïcs : la communion sur la langue. Visiblement, les pressions sont grandes pour imposer aux fidèles la communion dans les mains au cours des messes, le plus souvent sans grand ménagement ni considération. Ce que les innovations et réinventions des années 60-70 n’ont pas réussi à imposer à beaucoup de catholiques, des mesures sanitaires risquent d’y parvenir : banaliser et généraliser la communion dans la main, sous prétexte « d’obéissance et de charité ». Parallèlement, au cours de tous ces apéros d’été, qui n’a pas mis la main dans un bol de cacahuètes, partagé avec d’autres ? L’incohérence tourne à la schizophrénie. Nul ne peut obliger un catholique à communier dans la main et nul catholique ne doit s’y sentir obligé, même si parfois, l’effet de surprise ou la pression sociale ne sont pas à négliger. Aussi, il est bon de rappeler que nous ne sommes pas dans l’obligation de communier lors d’une messe et que nous ne devons ni être jugés, ni juger les autres sur ce sujet. Communier au Corps du Seigneur exige que l’on y soit bien disposé. Encore une fois, la notion d’obéissance et de charité véhiculée ici et là est psychologiquement abusive et pernicieuse.
La communion sur la langue est la pratique multiséculaire et universelle la plus respectueuse envers la Présence Réelle dans l’Eucharistie. Cet attachement s’inscrit aussi dans la cohérence de vouloir recevoir la communion de la personne d’un ministre ordonné à partir du diaconat, et aux mains consacrées, à partir du presbytérat. Cette question délicate qui met en jeu le cœur de notre foi et notre liberté de conscience n’est pas sans enjeu sur la transmission de la foi, en particulier aux enfants. Ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet peuvent lire l’un des très bons livres écrits sur le sujet ces dernières années. En attendant, je vous invite à lire l’instruction Memoriale Domini du 29 mai 1969 et la réponse de la Sacré Congrégation du pour le Culte Divin à la Conférence des évêques de France du 6 juin 1969.
L’abbé Alexis Garnier, aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté, est interrogé sur ce même sujet par Boulevard Voltaire (article intégral ici)
Est-il raisonnable d’encourager les fidèles à renoncer à leurs pratiques habituelles de communion au nom de la lutte contre la pandémie ?
Vous touchez un point sensible. Le cardinal Sarah a parlé clairement sur les enjeux et le sens profond de la communion sur la langue, dans le sillage de Benoît XVI. Ce n’est pas une crispation, une attitude infantile, psychorigide ou contestataire. Ce n’est pas irresponsable, puisque cela peut se faire avec des précautions raisonnables. Mais je crains que ce sujet ne soit devenu un point de tension plus que de réflexion sereine. Pourquoi être ironique, sec, expéditif envers les prêtres et les fidèles qui expriment ainsi adéquatement l’adoration, le respect, la précaution envers Jésus Hostie ? J’ai visité en toute légalité de nombreux malades en hôpital, donné des sacrements, y compris la communion sur la langue. J’ai pris et accepté toutes les consignes sanitaires et médicales demandées. Il n’en est pas résulté de contamination, de circulation du virus, pour moi ou les personnes que je croisais. Il doit être possible de servir en même temps la foi eucharistique et l’unité de l’Église. Allons de l’avant dans ce sens, avec prudence et confiance. L’Eucharistie, c’est le Seigneur !
A titre d’illustration, on peut relever le cas de l’Oratoire Saint-Philippe Néri de Birnimgham en Angleterre (relevé sur le Forum Catholique) dont les prêtres se voient dans l’impossibilité de donner la communion dans la main à leur fidèles (quelle que soit la forme liturgique du rite romain) en raison de la règle édictée par leur évêque. On peut lire sur le sujet, dans la langue de Shakespeare, l’homélie du RP Ignatius Harrison.
Bonjour notre seigneur jesus a lui même donner la sainte communion a ses apotres dans la bouche c est qu il y a une bonne raison tres bonne pensées a tous