L’abbé Hubert Bizard, FSSP, évoque ce temps de confinement et l’absence de sacrements dans la dernière lettre de la Confraternité Saint-Pierre. La Confraternité Saint-Pierre est une association regroupant toutes les personnes qui se sentent proches de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre et souhaitent soutenir son charisme par leurs prières et leurs sacrifices. Elle contribue ainsi au service de la Sainte Église Catholique, encourageant les vocations nombreuses, la sanctification des prêtres et leur rayonnement apostolique.
“On ne se moque pas de Dieu”. (Ga, 6, 7).
Chers amis membres de la Confraternité,
Comment ne pas penser aux apparitions de la Salette où la Vierge Marie, en pleurs, disait jadis ne plus pouvoir retenir le bras de son Fils ?
La pandémie frappant aujourd’hui le monde entier contraint chacun à courber la tête, mais provoquera-t-elle pour autant ce nécessaire retour vers Dieu “qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive” (Ez, 33, 11) ? Dans l’Ancien Testament, le peuple hébreu fut régulièrement frappé par des châtiments quand il s’écartait de la loi divine et se tournait vers les idôles. Et il comprenait la leçon. Puisse-t-il en être de même aujourd’hui avec cette épreuve.
La plupart d’entre vous aujourd’hui vivent concrètement privés des sacrements et de la possibilité d’assister au saint Sacrifice de la Messe. Nous voilà un peu orphelins.
Et pourtant, loin des sacrements sans qu’il en soit de notre faute, soyons bien persuadés que les grâces ne nous feront jamais défaut. Le Seigneur reste et demeure au milieu de ceux qui veulent lui être fidèles et continue à nous assister chaque jour ; d’une autre manière. Peut-être pouvons-nous mettre à profit ce jeûne eucharistique imposé par les circonstances pour préparer une magnifique Communion sacramentelle que nous pourrons, si Dieu veut, accomplir dans quelques semaines ? A nous d’en faire une communion “extra-ordinaire” par sa préparation qui peut commencer aujourd’hui.
Si vous ne pouvez pour la plupart assister physiquement à la messe, soyez sûrs que vous êtes cependant bien présents intentionnellement à toutes ces messes quotidiennement célébrées par vos prêtres. Ils ne vous oublient pas à l’autel.
Le confinement a créé dans beaucoup de familles de très belles initiatives religieuses comme la reprise de la récitation du chapelet en commun. Si nous ne pouvons nous réunir dans nos églises pour y faire monter nos prières vers Dieu, que nos maisons, “églises domestiques” comme les appelait Jean-Paul II, soient le théatre d’un hommage quotidien montant vers le ciel. La maison est le premier lieu où l’on apprend à aimer Dieu. Aimons à redécouvrir ces litanies proposées par l’Eglise (que l’on trouve dans tous les missels) qui toutes commencent si justement par demander à Dieu d’avoir pitié de nous.
Il n’y aura pas de guérison ou de protection sans que la miséricorde divine n’ait été implorée. Nous (les sociétés apostates auxquelles nous appartenons) ne méritons pas d’être épargnés. Nous devons le demander à Dieu comme une grâce. A défaut de pouvoir faire les processions que nous voudrions peut-être organiser, n’hésitons pas à mettre à nos fenêtres ou à nos balcons un lampion ou une petite statue de la Sainte Vierge, afin de montrer à ceux qui nous entourent, mais aussi à Dieu et aux Anges, que nous attendons bien notre secours du ciel.
Et demandons à Dieu d’avoir pitié de nous et de nous pardonner nos infidélités. Celles de nos pays, mais aussi les nôtres. Parce que la racine de tout mal est bien dans cette infidélité générale à Dieu qui nous touche tous d’une certaine manière et qui ne peut que créer un profond désordre, jusque dans l’équilibre de la nature.
Profitons de ce temps de confinement imposé pour lire davantage et réaliser le trésor qu’est notre famille. Ce temps imposé de purification doit porter du fruit dans nos âmes. Un fruit de conversion car nous avons tous besoin de nous convertir. Serons-nous meilleurs au sortir de cette épreuve ?
Confiance enfin par-dessus tout: nous sommes dans les mains d’un Père très aimant, et pas un des cheveux de notre tête ne tombera sans permission.
Que la Vierge du Sourire qui jadis vînt guérir la petite Thérèse alors au bord de la mort nous montre son beau Visage.
La Messe à vos intentions sera célébrée le jour de Pâques. Prions bien les uns pour les autres. C’est aussi cela la Confraternité saint-Pierre.
C’est bien gentil tout ça, mais quelle belle pirouette pour se dédouaner !
‘Ce n’est pas notre faute’, ah bon ?
Quel obstacle physique à la distribution des sacrements ?
Les journalistes peuvent faire des intefviews, les livreurs de pizzas livrer etc…
Et les prêtres ne peuvent que surfer sur le web ?
Du temps de la constitution civile du clergé on aurait pu tenir exactement les mêmes discours, sauf que ceux qui ont dit NON sont aujourd’hui les Saints !
Je suis écoeuré par cette Eglise du Cenacle, terrorisée à l’idée d’affirmer que le Christ est le seul Chemin, la Verité, la Vie, qu’il a vaincu la mort !
N’y aura t il pas un Saint pour le dire en 2021 ?
Vous avez entièrement raison, cher Monsieur.
Il faut à présent invoquer saint Charles Borromée pour qu’il inspire des devoirs essentiels à tous ces prélats et tout ce clergé oublieux de leurs devoirs, soucieux de faire de la “pastorale” en guise de “com'” comme on dit aujourd’hui (en payant inutilement des “com-com” pour cela).
La fraternité Saint-Pie X ne fait guère mieux, à cet égard.
“L’Eglise visible est sérieusement en panne”, pas seulement de vocations, mais aussi de sainteté. Cette crise en sert de révélateur supplémentaire.