La Fraternité Saint-Pie X lance une croisade pour les vocations avec une grande neuvaine du 5 au 13 mai
Extrait de La lettre sur les vocations
Donnez-nous des vocations religieuses et sacerdotales
Il y a cinquante ans, dans les villages et les villes de France, au fond des campagnes les plus reculées, le son des cloches réjouissait les coeurs des habitants. Les journées étaient rythmées quotidiennement par le triple appel de l’Angélus, tandis que chaque dimanche les cloches à la volée appelaient les fidèles pour la grandmesse. Les événements heureux et malheureux étaient annoncés par les tintements joyeux ou par le glas. Les églises étaient pleines, les salles de catéchisme aussi. Chaque paroisse avait son curé, aidé d’un vicaire. C’était hier !
Aujourd’hui, « il y a grande pitié au royaume de France », beaucoup de clochers se sont tus, les églises sont désertées, d’autres menacent ruine, certaines sont détruites. Les presbytères sont vendus ainsi que de nombreux couvents ou monastères. Hier les calvaires placés à la croisée des chemins étaient fleuris, aujourd’hui beaucoup tombent en décrépitude ou sont envahis par les ronces, quand ils ne sont pas saccagés. Un tel désastre est dû à la disparition des prêtres et des religieux au lendemain du dernier concile qui a dénaturé le sacerdoce. La révolution liturgique qu’il a engendrée a fait des ravages. On annonçait alors un printemps radieux pour l’Église ; c’est un hiver glacial qui l’a envahie. Le Père Garrigou-Lagrange, éminent Dominicain, écrivait que « si le ministère du prêtre cessait, le monde retournerait au paganisme ». Le paganisme d’aujourd’hui, ce sont les plaisirs, le matérialisme et l’individualisme qui gangrènent les coeurs, les familles et la société tout entière.
Saint Ambroise, évêque de Milan au IVe siècle, définissait le prêtre comme étant « le vicaire de l’amour du Christ ». En effet chaque fois qu’il monte à l’autel, le prêtre perpétue l’acte de charité le plus grand qui ait été posé, celui accompli par le Christ sur le Calvaire le Vendredi Saint. Lorsqu’il administre les sacrements, il répand dans les âmes la charité du Christ, qui se diffuse elle-même alors dans les familles et dans la société.
Le cardinal Pie a admirablement décrit le rôle du prêtre lors d’une retraite sacerdotale : « Les âmes, dont une seule vaut plus que toute la création matérielle, Dieu ne leur donne toute leur parure que par la main du prêtre. Leur robe, leur beauté, leur aliment, les âmes ne les reçoivent que du ministère sacerdotal. En règle générale, et à part les voies exceptionnelles que le Tout-Puissant s’est réservées, si le ministre sacré n’a pas versé l’eau et prononcé les paroles requises, l’âme ne naîtra pas à la vie surnaturelle ; s’il ne confère les autres sacrements, l’âme ne prendra pas les divers accroissements spirituels, ne recevra pas les diverses modifications de la vie divine qui doivent la préparer aux célestes transformations de la gloire. Si le prêtre n’expose pas la doctrine, s’il n’enseigne pas la perfection, l’âme ne se revêtira pas de lumière, ne s’émaillera pas de fleurs, ne se chargera pas de fruits ; s’il n’étudie pas la vie mystique spirituelle pour la communiquer, la répandre autour de lui, les vertus supérieures et réservées ne germeront pas dans les jardins de l’Époux (…). Dans l’ordre religieux, au contraire, il a presque tout remis aux mains du prêtre : c’est lui dont la main doit s’ouvrir pour que la bénédiction surnaturelle descende, et que, remplissant toute la capacité des âmes, elle déborde jusque sur la création extérieure et visible ».
Le secret de l’éclosion des vocations réside, avant tout, dans la famille chrétienne. Le pape Pie XII l’affirmait par ces mots : « Que les exemples donnés dans la famille soient tels que l’on puisse dire d’elle en une certaine manière qu’elle est le premier séminaire et le premier noviciat ».
La famille chrétienne est en effet le creuset des vocations religieuses et sacerdotales : lorsqu’y brille l’esprit de sacrifice — c’est-à-dire le dévouement, l’oubli de soi, le pardon des offenses — ainsi qu’une vie de prière régulière, l’appel de Dieu est entendu et reçu avec générosité. Le matérialisme, l’égoïsme, l’individualisme rendent l’appel divin inaudible car ils stérilisent les âmes.
L’école catholique favorise aussi l’éclosion des vocations. M. Bourdoise (fondateur du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet au XVIIe siècle) disait que « l’école, c’est le noviciat du christianisme ». Elle doit être le prolongement de l’éducation donnée en famille. Aujourd’hui, plus de 90% des jeunes gens qui entrent au séminaire sont issus de familles catholiques et de nos écoles.
Chers Parents, vous qui faites des sacrifices héroïques pour inscrire vos enfants dans de bonnes écoles, soyez certains que des vocations religieuses et sacerdotales se lèveront dans vos familles. Celles-ci attireront des grâces spéciales sur vos foyers. Dans l’éternité, ces vocations favorisées et acceptées brilleront sur vos couronnes comme des pierres précieuses.
Des enfants élevés dans de bonnes familles chrétiennes et fréquentant des écoles vraiment catholiques se trouvent dans les meilleures conditions pour que la grâce croisse en eux. L’appel de Dieu est alors comme l’aboutissement de cette éducation. Monseigneur Lefebvre le rappelait : « La vocation n’est pas le fait d’un appel miraculeux ou extraordinaire, mais l’épanouissement d’une âme chrétienne qui s’attache à son Créateur et Sauveur Jésus-Christ d’un amour exclusif et partage sa soif de sauver les âmes ».
L’an dernier, Dieu a entendu vos prières. De belles vocations sont entrées au séminaire et dans différentes communautés de la Tradition. D’autres se préparent pour l’an prochain. Ainsi, s’il plaît à Dieu, demain, la charité du Christ se diffusera davantage dans nos prieurés et nos écoles où les prêtres et les frères sont tant attendus.
Entrez avec générosité dans cette nouvelle croisade des vocations ! Notre-Seigneur enverra des ouvriers à sa moisson comme Il l’a promis. Surtout, que les enfants la rejoignent en récitant la neuvaine prévue du 5 au 13 mai. Notre-Seigneur ne résiste pas à leurs prières.
Que Notre-Dame Reine du Clergé, Mère de toutes les vocations religieuses et sacerdotales, intercède auprès de son divin Fils pour qu’Il nous donne beaucoup de saintes vocations religieuses et sacerdotales.
Que Dieu vous bénisse !
Abbé Christian BOUCHACOURT† , Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
on aimerait entendre ce discours de nos épiscopes!
Humblement…
Comment peut-on refuser un concile qui a réuni plus de 2000 évêques du monde entier qui ont voté à une très grande majorité les constitutions de ce Concile; il me semble que Mgr Lefebvre a même voté une ou deux constitutions qu’il a par la suite plus ou moins regrettés par la suite…je ne le juge pas car je ne suis pas Dieu! Mais comme prêtre de 77 ans (ordonné dans le diocèse l’archidiocèse de Bourges par un certain cardinal Joseph Lefebvre (en famille de celui cité ci dessus!) Ce cardinal respecté et aimé de ses diocésains a été avec le cardinal Liénart un de ceux qui ont au début du concile a mis en question les schémas préparés par la curie romaine, afin que les évêques du monde aient une liberté totale d’expression…ils l’ont fait “sub Petro cum Petro”..Un autre détail quant au parle de liturgie : on se bloque sur le concile de Trente (important pour une église à “redresser”… les bagarres sur la liturgie “de toujours” n’a pas de sens quand on a un tant soit un peu le sens de l’Histoire : on ne célèbre pas comme Jésus a célébré la Cène… les liturgies étaient célébrés selon la culture des régions ou des pays et dans la langue du peuple ( Eglises orientales)….
L’unité n’est pas l’uniformité!…. et même le rite latin ne fait pas partie de la foi de l’Eglise. Je pourrai continuer mais ces divisions sont insupportables et contribuent plus à déchirer la tunique!
Pardon, mais il faut parfois contredire ou se convertir§