Sur les normes d’application d’Amoris lætitia, la Conférence des évêques catholiques du Kazakhstan se distingue explicitement de la Conférence des évêques catholiques de la région de Buenos Aires… Voici le texte intégral de leur contribution.
Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel
Après la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitiae (2016), divers évêques ont émané, au niveau local, régional et national, des normes d’application sur la discipline sacramentelle des fidèles, dits « divorcés-remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacramentel vive encore, ont toutefois entamé une cohabitation stable à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime.
Ces normes prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes dites « divorcées-remariées » puissent recevoir le sacrement de Pénitence ainsi que la Sainte Communion bien qu’ils continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Église.
La diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Confusion qui touche tellement au cœur de la vie de l’Église par des manifestations comme le mariage sacramentel, la famille, église domestique, et le sacrement de la Très-Sainte-Eucharistie.
D’après la doctrine de l’Église, une église domestique n’est constituée que par le seul lien matrimonial sacramentel (cf. Concile Vatican II, Lumen gentium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, qui est l’expression la plus haute de l’unité du Christ-Époux avec Son Église, signifie dans la pratique l’approbation ou légitimation du divorce. En ce sens, elle introduit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église.
Les normes pastorales évoquées contribuent de fait et dans le temps à la diffusion de « l’épidémie du divorce », expression utilisée par le Concile Vatican II (cf. Gaudium et spes 47). Cette diffusion de « l’épidémie du divorce » intervient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidélité inconditionnelle à la doctrine du Christ, devrait être un rempart et un signe incomparable de contradiction contre la plaie du divorce toujours plus répandue dans la société civile.
De manière absolument univoque et sans admettre aucune exception, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solennellement reconfirmé la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. Une approbation ou légitimation de la violation de la sacralité du lien matrimonial, même indirectement par la nouvelle discipline sacramentelle évoquée, contredit gravement la volonté expresse de Dieu et Son commandement. Une telle pratique altère donc substantiellement la discipline sacramentelle bimillénaire de l’Église, ce qui entraînera aussi avec le temps une altération de la doctrine correspondante.
Le Magistère constant de l’Église, commençant avec les enseignements des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conservé et fidèlement transmis l’enseignement cristallin du Christ sur l’indissolubilité du mariage : tant la doctrine (dans la théorie) que la discipline sacramentelle (dans la pratique). Elle l’a fait sans équivoque, sans l’ombre d’aucun doute et toujours dans les mêmes sens et signification (eodem sensu eademque sententia).
Parce qu’établie par Dieu, la discipline des sacrements ne doit jamais contredire la parole révélée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’indissolubilité absolue du mariage ratifié et consommé.
« Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église Catholique 1125). La foi catholique, par sa nature, exclut une contradiction formelle entre la foi professée d’un côté et la vie et la pratique des sacrements de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut comprendre l’affirmation suivante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le comportement quotidien d’un grand nombre est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps » (Concilio Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio 33).
Au vu de l’importance vitale que constituent tant la doctrine que la discipline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obligée de parler d’une seule voix. Les normes pastorales sur l’indissolubilité du mariage ne doivent donc pas se contredire d’un diocèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apostoliques, l’Église a observé ce principe comme l’atteste saint Irénée de Lyon : « En effet, l’Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu’aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (…) la garde avec soin, comme n’habitant qu’une seule maison, elle y croit d’une manière identique, comme n’ayant qu’une seule âme et qu’un même coeur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d’une voix unanime, comme ne possédant qu’une seule bouche » (Adversus haereses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous transmet le même principe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jusqu’aux Modernes, autrement, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).
L’admonition du Pape Jean-Paul II demeure actuelle et valide : « la confusion créée dans la conscience de nombreux fidèles par les divergences d’opinions et d’enseignements dans la théologie, dans la prédication, dans la catéchèse, dans la direction spirituelle au sujet de questions graves et délicates de la morale chrétienne, finit par amoindrir, presque au point de l’effacer, le véritable sens du péché ? » (Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitenia, 18).
À la doctrine et à la discipline sacramentelle sur l’indissolubilité du mariage ratifié et consommé, s’applique pleinement le sens des affirmations suivantes du Magistère de l’Église :
- « En effet l’Église du Christ, gardienne et protectrice des dogmes dont elle a reçu le dépôt, n’y change jamais rien, n’en retranche jamais rien ; mais ce qui est ancien, qui a pris forme aux temps anciens et que la foi des Pères a semé, elle met tout son soin à le polir et à l’affiner de manière que ces anciens dogmes de la doctrine céleste reçoivent l’évidence, la lumière, la distinction, tout en gardant leur plénitude, leur intégrité, leur caractère propre, et qu’ils croissent seulement selon leur genre, c’est-à-dire dans la même doctrine, dans le même sens, dans la même pensée» (Pie IX, Bulle dogmatique Ineffabilis Deus).
- Quant à la substance de la vérité, l’Église a, devant Dieu et les hommes, le devoir sacré de l’annoncer, de l’enseigner sans aucune atténuation, comme le Christ l’a révélée et il n’est aucune condition de temps qui puisse atténuer la rigueur de cette obliation. Ce devoir lie en conscience tout prêtre à qui est confiée la charge d’enseigner, d’admonester et de guider les fidèles » (Pie XII, Discours aux curés et aux prédicateurs de Carême, 23 mars 1949).
- « L’Église n’historicise pas, ne relativise pas sa nature au gré des métamorphoses de la culture profane. La nature de l’Église est toujours égale et fidèle à elle-même, telle que le Christ la voulut et que l’authentique tradition la perfectionna » (Paul VI, Homélie du 28 octobre 1965).
- « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes» (Paul VI, Encyclique Humanae Vitae, 29).
- « Aussi ne cesse-t-elle de faire entendre ses appels et ses encouragements à résoudre les difficultés conjugales éventuelles sans jamais falsifier ni compromettre la vérité» (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio, 33).
- « L’Église n’est ni l’auteur ni l’arbitre d’une telle norme [de la loi morale divine]. Par obéissance à la vérité qui est le Christ, dont l’image se reflète dans la nature et dans la dignité de la personne humaine, l’Église interprète la norme morale et la propose à tous les hommes de bonne volonté, sans en cacher les exigences de radicalisme et de perfection » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio, 33).
- « L’autre principe est celui de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel l’Église n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien. En se fondant sur ces deux principes complémentaires, l’Église ne peut qu’inviter ses fils qui se trouvent dans ces situations douloureuses à s’approcher de la miséricorde divine par d’autres chemins, sans que ce soit cependant celui des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, tant qu’ils ne remplissent pas les conditions requises ». (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitentia, 34).
- « La fermeté de l’Église dans sa défense des normes morales universelles et immuables n’a rien d’humiliant. Elle ne fait que servir la vraie liberté de l’homme : du moment qu’il n’y a de liberté ni en dehors de la vérité ni contre elle» (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 96).
- « Par rapport aux normes morales qui interdisent le mal intrinsèque, il n’y a de privilège ni d’exception pour personne. Que l’on soit le maître du monde ou le dernier des ‘misérables’ sur la face de la terre, cela ne fait aucune différence : devant les exigences morales, nous sommes tous absolument égaux» (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 96).
- « le devoir de réaffirmer cette non-possibilité d’admettre à l’Eucharistie [les divorcés remariés] est une condition de vraie pastorale, d’authentique préoccupation pour le bien de ces fidèles et de toute l’Église, parce qu’il indique les conditions nécessaires pour la plénitude de cette conversion, à laquelle tous sont toujours invités » (Conseil Pontifical pour les textes législatifs, Déclaration sur la communion pour les personnes divorcées et remariées, 24 juin 2000).
En tant qu’évêques catholiques, suivant l’enseignement du Concile Vatican II, nous devons défendre l’unité de la foi et la discipline commune de l’Église et veiller à faire surgir pour tous les hommes la lumière de la pleine vérité (cf. Lumen gentium, 23). Face à la confusion actuellement toujours grandissante, nous sommes ainsi obligés en conscience de professer l’immuable vérité et la discipline sacramentelle tout aussi immuable sur l’indissolubilité du mariage, conformément à ce qu’enseigne le Magistère de l’Église de manière inaltérable depuis 2000 ans. Dans cet esprit, nous rappelons que :
- Les rapports sexuels entre des personnes non liées par un mariage valide – ce qui est le cas des « divorcés-remariés » – sont toujours contraires à la volonté de Dieu et constituent une grave offense faite à Dieu.
- Aucune circonstance ou finalité, pas même une possible diminution de l’imputabilité ou de la culpabilité, ne peuvent rendre de telles relations sexuelles moralement positives ou agréables à Dieu. Cela vaut pour tous les autres préceptes négatifs des Dix Commandements de Dieu. En effet, « il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites, en raison de leur objet. (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitenia,, 17).
- L’Église ne possède pas le charisme infaillible de juger de l’état interne de grâce d’un fidèle (cf. Concile de Trente, sess. 24, cap. 1). La non-admission à la Sainte Comunion des « divorcés-remariés » ne revient donc pas à juger leur état de grâce devant Dieu mais à juger le caractère visible, public et objectif de leur situation. À cause de la nature visible des sacrements et de l’Église même, la réception des sacrements dépend nécessairement de la situation correspondante, visible et objective, des fidèles.
- Il n’est pas moralement licite d’entretenir des rapports sexuels avec une personne qui n’est pas le conjoint légitime pour éviter soi-disant un autre péché. En effet, la Parole de Dieu enseigne qu’il n’est pas licite de « faire le mal afin qu’advienne le bien » (Rm 3, 8).
- L’admission de telles personnes à la Sainte-Communion ne peut être permise que lorsque, avec l’aide de la grâce de Dieu et un accompagnement pastoral individualisé et patient, ils se proposent sincèrement désormais de cesser de tels rapports sexuels et d’éviter le scandale. C’est ainsi que se sont toujours exprimés dans l’Église le véritable discernement et l’authentique accompagnement pastoral.
- Les personnes ayant des rapports sexuels non conjugaux violent par ce style de vie le lien nuptial indissoluble envers leur conjoint légitime. Pour cette raison, ils ne sont pas capables de participer « en esprit et en vérité » (cf. Jn 4, 23) au repas des noces eucharistiques du Christ, suivant la parole du rite de la Sainte-Communion « Heureux les invités au repas de noces de l’Agneau ! ».
- Accomplir la volonté de Dieu, révélée dans Ses Dix Commandements et dans son interdiction explicite et absolue du divorce, constitue le vrai bien spirituel de la personne ici-bas sur terre et la conduira à la vraie joie de l’amour dans le salut pour la vie éternelle.
Les évêques, par leur office (munus) pastoral sont « cultores catholicæ et apostolicæ fidei » : ils « veillent fidèlement sur la foi catholique reçue des Apôtres » (cf. Missale Romanum, Canon Romanus). Nous sommes conscients de cette grave responsabilité et de notre devoir face aux fidèles qui attendent de nous une profession publique et sans équivoque de la vérité et de la discipline immuable de l’Église sur l’indissolubilité du mariage. Pour cette raison, il ne nous est pas permis de nous taire.
Nous affirmons ainsi, dans l’esprit de saint Jean-Baptiste, de saint John Fisher, de saint Thomas More, de la bienheureuse Laura Vicuña et de nombreux confesseurs et martyrs, connus et inconnus, de l’indissolubilité du mariage :
Il n’est pas permis (non licet) de justifier, d’approuver ou de légitimer, ni directement, ni indirectement, le divorce et une relation sexuelle stable non conjugale en admettant les soi-disant « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, puisqu’il s’agit en ce cas d’une discipline autre que celle conforme à la Tradition de la foi catholique et apostolique.
En faisant cette profession publique devant notre conscience et devant Dieu qui nous jugera, nous sommes sincèrement convaincus d’avoir ainsi rendu un service de charité dans la vérité à l’Église actuelle et au Souverain Pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur la terre.
+ Tomash Peta, archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana,
+ Jan Pawel Lenga, archevêque-évêque de Karadanga,
+ Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana,
31 décembre 2017, Fête de la Sainte-Famille, en l’année du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fátima.
Mise à jour : 3 janvier 2018, 6 h 30.
Notre Seigneur a aussi dit que le seul péché qui ne sera pas pardonné, c’est le péché contre l’Esprit-Saint. Le pape François a déclaré que sa réponse aux décisions prises par les évêques argentins “avait une valeur magisterielle”. Nul doute que l’Esprit a inspiré le pape dans cette disposition.
Expliquez nous comment l’Esprit Saint pourrait inspirer au successeur de Saint Pierre un enseignement contraire a l’enseignement du Christ? Il y a plus que l’ombre d’un doute convenez en
Deo gratias !
N’est-ce pas qu’il faut rendre grâces à Dieu de nous avoir donné le pape François ?
ça c’est enfin clair ! merci Monseigneur !
Bergoglio successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur la terre ???
Non je ne le crois pas: il faut relire avec attention et avec toute la prudence nécessaire la Thèse de Cassiciacum de feu Mgr Guérard des Lauriers. Tout y est dit. Depuis longtemps.
Le Christ ressuscité, Roi des rois et Fils éternel du Dieu Vivant, Verbe devenu chair pour nous les hommes, infaillible dans sa parole divine, a fixé par l’Évangile ce qui est le Magistère de l’Église.
Ni Bergoglio ni qui que ce soit d’autre, ne peut et n’a pas l’autorité pour changer quoi que ce soit, ne serait-ce qu’une virgule, à la Loi divine édictée de la bouche même de Jésus.
C’est aussi simple que cela.
Sans aller chercher des justifications théologiques justes mais compliquées.
Le Christ nous dit: “Qui n’est pas avec Moi est contre Moi”.
Clair, non ?
Ces prélats khazaks seraient donc contre le Christ ? (note: en hébreu et en araméen, il n’y a pas de virgules: difficile de les changer !)
“Cuistre violet” comme aurait dit Saint-Simon!
Pourquoi nous en sommes rendus là ?
Avons-nous peur de nous poser les vrais questions ?
@ rascol
“Les quelques 200 évêques rassemblés à Rome ont voté sur les 62 paragraphes de cette “relatio”. Chacun de ces paragraphes, pour être approuvés, devait obtenir les deux tiers des voix. Les trois paragraphes qui n’ont pas obtenu cette majorité qualifiée sont ceux qui portent sur l’accès aux sacrements des divorcés remariés et sur l’accueil des homosexuels.”
C’était en octobre 2014 à la fin de la première session du synode sur la famille. Comme vous le savez M Rascol, le paragraphe sur les divorcés remariés, rejeté à la suite du vote de l’ensemble des cardinaux, a été réintroduit “de force” pour la deuxième session. Vous appelez cela comment cher ami ? De la super-collégialité ! Et la parole de l’Esprit Saint exprimée par ce vote collégial des cardinaux, qu’est-elle devenue ? Alors avant d’accuser les autres…
Faut-il enfin vous rappeler un épisode de la crise arienne : “Lorsqu’en 357 le pape Libère a signé l’une des dites formules de Sirmium, dans laquelle il a délibérément écarté l’expression dogmatiquement définie de « homo-ousios », et excommunié saint Athanase afin d’obtenir la paix et l’harmonie avec les évêques ariens et semi-ariens de l’Orient, des catholiques fidèles et un petit nombre d’évêques, spécialement saint Hilaire de Poitiers, ont été profondément choqués. Saint Hilaire a transmis la lettre écrite par le pape Libère aux évêques orientaux, annonçant l’acceptation de la formule de Sirmium et l’excommunication de saint Athanase. Dans sa profonde douleur et dans son désarroi, saint Hilaire a ajouté à sa lettre, comme avec désespérance, la phrase : « Anathema tibi a me dictum, praevaricator Liberi » (« je te dis anathème, prévaricateur Liberius »), cf. Denzinger-Schönmetzer, n° 141. Libère voulait la paix et l’harmonie à n’importe quel prix, même au prix de la vérité divine. Dans sa lettre aux évêques latins hétérodoxes, Ursace, Valence et Germinius, annonçant les décisions ci-dessus mentionnées, il écrivait qu’il préférait la paix et l’harmonie au martyre (cf. Denzinger-Schönmetzer, n. 142).
Je note la formule finale de cette profession de foi : “En faisant cette profession publique devant notre conscience et devant Dieu qui nous jugera, nous sommes sincèrement convaincus d’avoir ainsi rendu un service de charité dans la vérité à l’Église actuelle et au Souverain Pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur la terre.” Est-ce qu’une personne pourrait m’expliquer précisément cette formule ? Quel est le rôle de notre conscience dans une éventuelle opposition à une décision ecclésiale ?
Les articles en question avaient recueilli plus de 60% des voix des pères synodaux..
D’abord, tous les pourfendeurs d’ ” Amoris laetitia” font semblant de croire que le pape ouvre la porte à la communion automatique pour les dm, ce qui n’est vrai que si ces prélats et leurs prêtres l’interpretent dans ce sens au cours du discernement souhaité: ils sont malhonnêtes. Ensuite, il y a d’autres commandements du Christ qui sont régulièrement violés: ne jugez pas, aimez votre prochain, ne scandalisez pas les petits,que votre oui soit oui. En ce qui concerne ce dernier conseil, l’Eglise reconduit à l’état laïc des prêtres qui ont dit “oui” le jour de leur ordination afin qu’ils puissent se marier et font peser sur les couples de pesants fardeaux.
Au fond de vous même vous savez bien que la communion prévue par ce Pape pour les dm deviendra automatique, comme la communion dans la main depuis Paul VI, qu’il n’est plus nécessaire de se confesser, qu’on fait disparaître la notion de pecher, et même le sacrement du baptême pour les enfants, etc …ne traitez pas les autres de malhonnêtes, c’est vous qui êtes aussi un pourfendeur de la vérité.
L’evangile du Christ ne peut être changer, l’interpréter de façon personnelle ne résoudra pas les problèmes, au contraire.
Bien sûr que beaucoup de commandements sont violés, est ce une raison pour remettre en cause l’enseignement du Christ comme le fait le Pape François?
Sinon excusez moi, mais votre dernière phrase:
“En ce qui concerne ce dernier conseil, l’Eglise reconduit à l’état laïc des prêtres qui ont dit “oui” le jour de leur ordination afin qu’ils puissent se marier et font peser sur les couples de pesants fardeaux”
est totalement incompréhensible.
L’Esprit Saint avait donné une indication au Pape par le vote collégial des 200 prélats présents à la première session au sujet de cette question des divorcés remariés. Et ce vote n’a pas été pris en compte ! Et c’est tout ! Et c’est grave! Et la suite de ce manque de confiance dans le vote collégial des cardinaux, de ce manque de confiance dans la motion de l’Esprit Saint, c’est une suite de péchés en actes et en paroles. Et c’est tout ! Et pourquoi voudriez-vous que je lui fasse confiance ? J’ai un large choix de communautés traditionalistes dans mon environnement proche pour ne pas avoir à m’adresser à ces personnes qui soutiennent une personne qui n’a pas entendu la voix de l’Esprit Saint. Je prie pour ces personnes dont la mort est programmée et déjà bien visible dans leur communauté moribonde ou déjà morte. Car le salaire du péché, c’est la mort. Et le salaire de la grâce, ce sont des fruits de conversion et de vocation.
Il y a encore des évêques catholiques qui rappellent la doctrine catholique sur le Sacrement du Mariage mais il est regrettable que ces évêques n’aillent pas à la racine du mal : le concile Vatican II qui avec ses mauvais textes a laissé les hérésies s’introduire dans l’Eglise.
L’office des lectures de ce jour participe à notre éclairage ..
.”De même en effet que l’homme avait corrompu sa nature en absorbant le venin répandu dans l’arbre de la connaissance, ainsi le démon, en cherchant à manger la chair du Seigneur, serait détruit par la puissance de la divinité qu’elle contient. Le grand mystère de Dieu fait homme demeure toujours un mystère. ”
Et saint Maxime conclue ainsi :
“La foi seule embrasse ces mystères, car elle est la manière de posséder déjà ces réalités qui sont au-delà de l’intelligence et de la parole.”
“se distance”? ou “se distancie” ( “se distancier” : Le Littré : “donner du recul”; “mettre une distance entre soi, quelque chose ou quelqu’un”).
Bla bla bla M. Rascol “et font peser de pesants fardeaux sur les couples” , sortez les violons ont va bientôt pleurer …..c’est sans doute le but . Comme d’autres vous savez jouer le zin-zin du psycho-affectif , comme les médias parangons de moralité bien connus et certains ecclésiastiques démagogues et …..”mondains” ( suivez mon regard ) .
Vous comparez ce qui n’est pas comparable , un “remariage” , oubliant de dire qu’il y a des cas de nullité probablement de plus en plus nombreux , et un changement d’état de vie pour un prêtre qui n’a pu ou su être fidèle aux engagements de son ordination .
Vous oubliez de dire que beaucoup qui négligent la confession ne devraient pas s’approcher de la communion eucharistique et enfin les époux séparés peuvent revenir en arrière si leur mariage n’est pas nul , peuvent ne pas se “remarier” ou vivre dans la chasteté ( non ? ) .
Enfin ne pas communier physiquement n’est pas un tel fardeau qu’il faille nous faire des trémolos sanglotants ad hoc . Par contre cela a du sens !
@Rascol dit “D’abord, tous les pourfendeurs d’ ” Amoris laetitia” font semblant de croire que le pape ouvre la porte à la communion automatique ”
Il fait quoi d’après vous ? Les évêques allemands appliquent les décisions du pape sans aucun discernement sans être repris par le pape. Certains diocèses ont organisé des célébrations spéciales où ils donnaient la communion à tous les divorcés remariés.
Les faits sont bien visibles !!!
Maintenant, si les commandements du Christ sont régulièrement violés, est ce une raison valable pour les modifier ?
Ces evêques cosaques, plutôt que de désobéir au pape, feraient bien de s’occuper de la situation des droits de l’homme dans leur pays néo-communiste. Evidemment, c’est moins facile et plus dangereux…
Les droits de l’homme sont une invention de la révolution française qui fut foncièrement anti-chrétienne et déclencha de violentes persécutions contre l’Eglise. On ne peut citer toutes les atrocités commises par la révolution française dont le communisme s’inspira par la suite. Cette déclaration des droits de l’homme fut condamnée par le pape Pie VI.
Dieu premier servi comme disait Ste Jeanne d’Arc.
Le premier devoir d’un évêque est de défendre la loi de Dieu qui est mise en péril par Amoris Laetitia.