Un blog consacre un article à l’Abbaye de Donezan
En 1994, seize moines de l’abbaye de Fontgombault quittent leur maison-mère pour aller fonder l’Abbaye de Gaussan, dans l’Aude. Ils vivent alors du travail d’environ six hectares de vignes et de l’élevage d’une vingtaine de chèvres, et restaurent les bâtiments qui leur sont confiés. Mais en 2005, après une longue réflexion communautaire, en recherche d’un lieu plus isolé et à l’abri du bruit du monde, ils décident d’émigrer dans les Pyrénées, en Ariège plus précisément, où ils font l’acquisition d’un terrain perdu dans le canton déserté du Donezan. Très vite, en 2006, les premières vaches sont installées sur le lieu et en 2007, les moines emménagent. « Emménager est un bien grand mot, puisqu’il n’y avait à l’époque aucun bâtiment sur place ! », raconte le père abbé. « Nous avons alors construit nous-même les bâtiments en bois où nous habitons encore aujourd’hui. Au départ, nous n’avions aménagé que deux cellules, pour nos frères les plus âgés, le reste de la communauté habitant pendant un moment en dortoir. Je m’inquiétais un peu pour la santé de notre frère doyen, car on m’avait dit que le climat local n’était pas le meilleur possible pour les personnes âgées. Je suis donc allé le voir après la première nuit sur place pour lui demander comment il l’avait supportée. Il n’avait jamais aussi bien dormi de sa vie, et me chantait les louanges du bois ! ».
Depuis leur installation, les travaux de la future abbaye ont été commencés en béton, faute de moyens, et les travaux avancent tout doucement, en fonction des arrivées d’argent. Mais la communauté, soucieuse de la préservation de la Création, est en recherche permanente pour améliorer ses méthodes de travail. En accord avec architectes et maîtres d’œuvre, le père abbé est attentif à toutes les méthodes alternatives et est prêt à faire évoluer la construction au fur et à mesure de ses découvertes, qui l’amènent parfois à sillonner la France à leur recherche. Ayant vu les bienfaits et la beauté du bois, il souhaite aujourd’hui en barder l’abbaye et s’y limiter pour les habitats qui la jouxteront à l’avenir.
Deo gratias.
Un lieu de Paix et de Prières aux confins de l’Ariège, de l’Aude et des Pyrénées orientales.
Il y a deux ou trois années le Père Abbé, un saint moine bénédictin, a remis en place la Colombe Eucharistique, (dont nous notons l’existante depuis le V° siècle), qui se veut être une représentation de l’Esprit-Saint (nouveau testament) et de la Paix (ancien testament). Ce tabernacle, car la Colombe Eucharistique renferme les saintes Espèces consacrées, est situé très au-dessus de l’autel, elle est redescendue, ou remontée au moyen d’une chaine / poulie en fonction des besoins. Les saintes espèces sont ainsi élevées au-dessus des hommes, comme une préfiguration du Ciel. Les fidèles peuvent la voir dès lors qu’il l’élèvent les yeux et leur âme vers le Ciel. D’autre parts les saintes Espèces sont ainsi mis à l’abri des profanations et des bêtes. Au moyen âge cette pratique est régulière.
Sur les hauts plateaux de Donezan, les moines produisent le meilleur fromage, une tomme d’excellence !!! Peu avant Noël vous pouvez en trouver à Versailles (Notre-Dame des armées et à St Jeanne d’Arc), ou me demander (pour la région Parisienne) j’en commande à Pâques et à Noël.