Mes amis qui se trouvent plus « à gauche » que moi expliquent qu’il est absolument nécessaire de voter Macron pour faire barrage au FN, et que le vote blanc avantage sa candidate. En même temps, ceux qui sont plus « à droite » que moi ne comprennent pas comment, en ne votant pas FN, je prends le risque de faire passer Macron.
Aussi faudrait-il pour certains choisir entre une gauche humaniste et ouverte et une droite extrémiste, xénophobe et donc dangereuse, tandis que pour d’autre le choix se pose entre un héritier du hollandisme et une candidate dernier rempart d’une France traditionnelle et chrétienne assaillie par l’islam.
Je pense qu’il faut accepter de regarder de plus près quelques-uns des présupposés qui sont à l’œuvre.
Sur le plan sociétal, il est clair que Macron est un homme de gauche. Si en effet la gauche se caractérise par une volonté d’égalité, on peut dire qu’il se situe dans la ligne d’une gauche extrême qui veut une égalité extrême, au prix de la négation des différences les plus naturelles : négation de la différence entre l’homme et la femme portée par la loi Taubira, indifférenciation des cultures et des individus qui conduit à l’aveuglement face à l’islamisme et au multiculturalisme. Je ne peux voter pour cette gauche extrême.
Pascal Jacob, agrégé de philosophie