On reparle à nouveau de la position de l’Eglise face au douloureux problème de l’avortement. En Belgique ces derniers jours, avec l’étrange position adoptée par les autorités de l’université catholique ( ?) de Louvain, la question refait surface. Aussi je vous propose les réflexions d’un prêtre de la base, qui entend rester fidèle à l’enseignement de Jésus et de son Eglise, et qui dans son ministère pastoral a été amené plusieurs fois à rencontrer des femmes qui ont pratiqué l’interruption volontaire de grossesse.
On nous dit qu’à une Eglise du passé, marquée par la rigidité et le dogmatisme, doit succéder enfin une Eglise tolérante et pratiquant la miséricorde. Il y a en cela une grave erreur de perspective, qui consiste à mal situer ce qu’est la miséricorde dans la vue chrétienne des choses.
L’enseignement de l’Eglise maintient les deux bouts de la corde : vérité et justice, d’une part, miséricorde et compréhension, d’autre part.
Qu’est-ce que l’avortement pour l’Eglise ? Pour le concile Vatican II, l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables ! L’encyclique Evangelium Vitae de saint Jean-Paul II enseigne que l’avortement est le meurtre délibéré d’un être innocent ! Ainsi le souverain pontife, dans son magistère, a tranché une question soulevée depuis un certain temps, dans le sens que l’avortement est une violation réelle du cinquième commandement. Il s’agit bel et bien d’un meutre. Enfin, est-ce une coïncidence ?, le pape François, le 27 mars dernier, au moment où la Belgique s’agitait autour de l’affaire Mercier, a écrit sur son compte twitter : Protéger le trésor sacré de toute vie humaine, de sa conception jusqu’à la fin, est la meilleure voie pour prévenir toute forme de violence.