Depuis plus d’un siècle le jésuitisme est devenu une boutade, pour dire qu’en ampoulant une formule on pouvait lui donner tous les sens. Il faut bien reconnaître qu’en terme de formule, le général des Jésuites, nouvellement élu, vient de nous servir un plat de résistance dont les sophistes eux-mêmes auraient eu du mal à digérer la lourdeur de la sauce.
Au cours du siècle dernier, l’Eglise a vu fleurir de nombreuses études qui cherchaient à comprendre ce que Jésus voulait dire exactement… Il ne s’agit pas de relativisme mais cela confirme que la parole est relative.
Ce qui conduit le Père général à une conclusion pour le coup fort digeste pour les protestants :
Question du journaliste : Il me semble comprendre que pour vous, la pratique du discernement ait priorité sur la doctrine. »
« Oui, mais la doctrine fait partie du discernement. Un véritable discernement ne peut faire abstraction de la doctrine. »
QUESTION – « Mais il peut cependant aboutir à des conclusions différentes de celle de la doctrine. »
« En effet, parce que la doctrine ne peut remplacer ni le discernement ni l’Esprit Saint. »