Nous vivons entre ciel et terre, sans toujours nous en rendre compte. Pris par nos urgences du quotidien ou protégés pour un court moment par les hauts murs d’un monastère, nous avons tendance à sérier nos affaires matérielles et spirituelles, même si nous faisons au mieux pour unifier notre vie. Nous prions pour nombre de contingences pragmatiques, nous nourrissons notre âme autant que faire se peut, mais bien souvent nous oublions qu’à l’univers visible se mêle en permanence l’univers invisible des anges, des saints, des défunts et bien entendu de Dieu.
C’est un peu ce que semble nous rappeler l’actualité des dernières semaines avec la multiplication des consécrations. Depuis plusieurs années déjà, nous nous sommes réhabitués aux consécrations personnelles ou familiales, à Marie, au Sacré Cœur ou au Cœur Immaculé. Beaucoup regardaient cependant, avec le dédain du moderne sur les anciens, les consécrations de régiments, de pays ou d’entreprises. Pourtant, 2017, avec son centenaire des apparitions et du message de Fatima, semble redonner un souffle neuf à cette pratique souvent mal comprise et reléguée aux fioretti d’un passé obscur de l’Eglise.