« La religion amène la guerre. Si on laisse les religions prendre les devants en France on va à la guerre civile » lançait ce matin Malek Boutih, député PS de la 10ème circonscription de l’Essonne, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
Comment ne pas donner raison au soutien de Manuel Valls, au regard de l’Histoire et de l’actualité ? Oui les guerres au nom ou à cause des religions sont légions. Ces guerres u’elles se veulent sainte, juste, défensive ou récupération politique, ces conflits qu’ils soient fratricides ou non sont une réalité, douloureuse et violente.
Peut-on pour autant être si manichéen et tout à la fois réduire la religion à la guerre et mettre les guerres sur le dos de la religion même si elle semble parfois être le motif principal, ou du moins avancé ? Evidemment non, la vie n’est pas un couple blanc et noir, mais bien plus une palette d’infinies nuances de gris.
Les guerres civiles, la France en a connu quelques unes et en couve probablement une prochaine. Mais, si l’on excepte des événements, finalement relativement ponctuels au regard de l’Histoire, de véritables guerres civiles à cause de la religion, il n’y eut que celle qui opposa Catholiques et Protestants au XVIème-XVIIème siècles, guerres desquelles il convient de démêler le religieux du politique, dans un contexte international, notamment germanique, qui fit de la religion une vraie question de domination politique des princes en face de l’empereur.
L’autre guerre de religion en France fut celle que mena la Révolution contre l’Eglise catholique. Or cette guerre n’était pas faite au nom de la religion, mais contre elle de la part du pouvoir nouvellement proclamé et au motif (entre autre) que l’ancien pouvoir était ancré dans la foi catholique.