Le cardinal Daniel N. DiNardo, archevêque de Galveston-Houston (Texas), a été élu président pour trois ans de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (United States Conference of Catholic Bishops), hier 15 novembre lors de l’assemblée plénière d’automne des évêques, qui s’est tenue à Baltimore (Maryland). Le cardinal a été élu au premier tour de scrutin avec 113 voix (sur 215 votants).
Le cardinal occupait, depuis trois ans, les fonctions de vice président de la conférence. Pour lui succéder à cette fonction, les évêques ont élu Mgr José H. Gómez, archevêque de Los Angeles (Californie). Ce dernier a été élu au troisième tour de scrutin avec 131 voix.
L’archidiocèse de Galveston-Houston compte environ 1,7 millions de catholiques soit 26 % de sa population totale. C’est le diocèse le plus important du Texas et le 11ème aux États-Unis, et en pleine croissance notamment en raison du développement de la population d’origine hispanique.
L’archidiocèse de Los Angeles est le plus important en terme de population catholique aux États-Unis puisqu’il compte 11,8 millions de fidèles, soit 36,1 % de la population totale.
La cardinal DiNardo et l’archevêque Gómez sont plutôt à classer parmi les évêques “conservateurs” aux États-Unis. Ils ont, en particulier, toujours été très explicites sur les questions de défense de la vie et de la liberté religieuse, mises à mal pendant les deux mandats d’Obama. Le cardinal DiNardo s’est interrogé sur les réformes promues par le pape François, tandis que l’archevêque Gómez fut ordonné prêtre pour l’Opus Dei… Toutefois, et du fait de la démographie particulière de leurs diocèses, les deux élus sont également très sensibles aux questions liées à l’immigration hispanique – les deux diocèses sont frontaliers avec le Mexique – et ils sont favorables à une réforme complète des dispositions sur l’immigration aux États-Unis. L’archevêque Gomez, né au Mexique en 1951, n’est devenu citoyen des États-Unis qu’en 1995…
La première interview donnée par le cardinal DiNardo après son élection (voir vidéo ci-dessous en anglais) exprime le désir du président que l’Église catholique soit un partenaire, exigeant mais ouvert, du nouveau gouvernement de Donald Trump qui va se mettre en place comme du nouveau Congrès issu du scrutin du 8 novembre dernier.