Alors qu’un sondage vient de confirmer, sans appel, la volonté des parents de rester maîtres de l’éducation de leurs enfants, nous redonnons ici quelques éléments de l’enseignement des papes sur l’éducation.
« Comme l’éducation véritable doit avoir pour but la formation intégrale de la personne humaine ayant en vue sa fin dernière en même temps que le bien commun de la société, les enfants et les jeunes seront formés de telle façon qu’ils puissent développer harmonieusement leurs dons physiques, moraux et intellectuels, qu’ils acquièrent un sens plus parfait de la responsabilité et un juste usage de la liberté, et qu’ils deviennent capables de participer activement à la vie sociale ».
Code de droit canonique (1983), can.795.
La famille
« En premier lieu, la famille, instituée immédiatement par Dieu, pour sa fin propre, qui est la procréation et l’éducation des enfants. Elle a pour cette raison une priorité de nature et par suite une priorité de droits, par rapport à la société civile…Ce droit de donner l’éducation à l’enfant est inaliénable parce qu’inséparablement uni au strict devoir corrélatif…(il est) inviolable par quelque puissance terrestre que ce soit…
L’Eglise
Société d’ordre surnaturel et universel, société parfaite, car elle a en elle tous les moyens requis pour sa fin qui est le salut éternel des hommes (…) elle a la suprématie dans son ordre…(L’éducation lui)appartient d’une manière suréminente à deux titres d’ordre surnaturel…Le premier se trouve dans la mission expresse et l’autorité suprême du magistère que son divin fondateur lui a données : Allez, enseignez toutes les nations (…). Le second est la maternité surnaturelle par laquelle l’Eglise, épouse immaculée du Christ, engendre, nourrit et élève les âmes dans la vie divine de la grâce par ses sacrements et son enseignement…
La société civile, l’Etat
La famille est une société imparfaite parce qu’elle n’a pas, en elle-même, tous les moyens nécessaires pour atteindre sa perfection propre ; tandis que la société civile est une société parfaite car elle a les moyens nécessaires à sa fin propre qui est le bien commun temporel. Elle a donc sous cet aspect, c’est-à-dire par rapport au bien commun, la prééminence sur la famille, qui trouve précisément dans la société civile la perfection temporelle qui lui convient…
Les droits de la société civile lui sont communiqués par l’auteur même de la nature, non pas à titre de paternité, comme à l’Eglise et la famille, mais en vertu de l’autorité sans laquelle elle ne peut promouvoir ce bien commun temporel qui est sa finalité propre. En conséquence, l’éducation ne peut appartenir à la société civile de la même manière qu’à l’Eglise et à la famille, mais elle lui appartient dans un mode différent en rapport avec sa fin propre… »
Pie XI, Divini Illius Magistri, 1929, n°3,4,9,14.